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Le retour du Seigneur pour chercher les siens

Introduction

Dans le N.T., on a calculé que 319 versets (1 sur 25) sont consacrés au retour du Seigneur ! C'est dire l'importance de cet événement et de la doctrine qui s'y rattache.

Avant d'aborder le sujet du retour du Seigneur pour chercher les siens, voici quelques remarques préliminaires au sujet de la prophétie :

  • La parole prophétique est une lampe qui brille dans un lieu obscur (2 Pi 1.19). Aujourd'hui, nous connaissons ''en partie'' (1 Cor. 13. 12). Nous ne pouvons pas relier toutes les parties de la révélation de Dieu, nous n'avons pas la vue d'ensemble des plans de Dieu. Ne laissons donc pas courir notre imagination dans l'interprétation des prophéties ! Il n'en reste pas moins que certains événements se mettent en place et montrent que le retour du Seigneur est proche.
  • La période prophétique s'arrête à la Pentecôte et ne reprend son cours qu'après l'enlèvement de l'Église (arrêt de l'horloge prophétique). Par son rejet du Messie, Israël est mis de côté pour un temps (Lo-ammi, pas mon peuple, Osée 1 ; Matt. 21. 43 ; Rom. 11. 1-15), les Juifs sont dispersés parmi les nations (Jér. 9. 16 ; Luc 21. 24). La prophétie de Daniel montre qu'il y a place pour un temps indéterminé s'intercalant entre la 69ème et la 70ème semaine (Dan. 9. 26). Christ la rattache à sa venue (Matt. 24. 6, 15).
  • Pierre fait de la repentance du peuple juif la condition au retour de Jésus (Act. 3. 19-21). Les Juifs tuèrent Etienne et Jacques. Le temps de rétablissement n'a pas pu avoir lieu. Le retour des Juifs dans leur pays est un mouvement politique et ne correspond pas au rétablissement. Actuellement, un os touche un os (Ezé. 37. 7, 8), mais il n'y a pas encore de chair, ni de souffle en eux.
  • La Parole de Dieu distingue nettement trois groupes de personnes sur la terre qui font l'objet de prophéties distinctes : Israël, l'Église et les nations (1 Cor. 10. 32). L'Église n'est donc pas la sublimation ou la perfection du judaïsme qui reconnaîtrait le Messie.
  • L'Église est le peuple céleste de Dieu, Israël, son peuple terrestre.

Sans ces distinctions, notre lecture de la Bible reste confuse.

L'étude de la prophétie n'est pas un exercice intellectuel. Si nous croyons vraiment que Jésus vient, nous mettrons nos vies en ordre (Rom. 13. 12, 13 ; Tite 2. 12), nous serons poussés à témoigner auprès de ceux qui périssent (1 Pi. 3. 15) et nous nous réjouirons "d'une joie ineffable et glorieuse" (1 Pi. 1. 8).

Quel est le sujet de la prophétie ?

Le grand sujet de la prophétie n'est pas la restauration d'Israël, le jugement des nations ou la gloire de l'Église. L'objet suprême de la prophétie, c'est Christ lui-même, la "bienheureuse espérance" de l'Église (Tite 2. 13). Les prophètes dans l'A.T. l'avaient compris (1 Pi. 1. 11).

L'apôtre Pierre lui-même, dans sa deuxième épître, après avoir rappelé la vision de la gloire du Seigneur sur la sainte montagne, écrit : "Nous avons la parole prophétique rendue plus ferme" et cela en rapport direct avec la voix de Dieu le Père qui déclare : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir" (2 Pi 1. 16-19).

Un événement pour nos affections

C'est pour réconforter le cœur des disciples que Jésus leur déclare : "Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi... Si je m'en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où je suis moi, vous, vous soyez aussi" (Jean 14. 1, 3).

La venue du Seigneur comporte deux phases qu'il faut distinguer soigneusement dans le temps. Dans la première, Jésus vient pour les saints, sur les nuées (1 Thes. 4. 15-18). C'est l'enlèvement des croyants. Dans la seconde, le Seigneur vient en gloire avec les saints pour juger ses ennemis et établir son règne terrestre de mille ans (1 Thes, 3. 13 ; 2 Thes. 1. 7-10).

Ces deux phases de la venue du Seigneur sont distinguées dans les Écritures de la manière suivante:

L'enlèvement des saints L'apparition du Seigneur en gloire
1. Christ rencontre les saints en l'air (1 Thes. 4. 17) 1. Christ vient sur la terre (Zach. 14. 4)
2. Christ vient pour les siens (1 Thes. 4. 16, 17) 2. Christ vient avec les saints (1 Thes. 3. 13 ; Jude 14)
3. L'enlèvement est un mystère, c'est-à-dire un fait inconnu dans l'A.T. (1 Cor. 15. 51), mais révélé dans le N.T. 3. L'apparition en gloire du Seigneur n'est pas un mystère, mais le thème de nombreuses prophéties (Ps. 72 ; Es. 11 ; Zach. 14)
4. La venue de Christ pour chercher les siens est accompagnée de sons (1 Thes. 4. 16). Rien n'est dit de signes célestes annonçant l'événement. 4. La venue du Seigneur avec les saints est annoncée par des signes dans les cieux (Matt. 24. 29, 30)
5. L'enlèvement des saints est un sujet d'encouragement (1 Thes. 4. 18) 5. L'apparition du Seigneur est en relation avec le jugement (2 Thes. 2. 8-12)
6. L'enlèvement se produit en un instant (1 Cor. 15. 52), ce qui implique que le monde n'y assistera pas et n'en verra que les effets.  6. L'apparition du Seigneur sera visible du monde entier (Matt. 24. 27 ; Apoc. 1. 7)
7. Christ vient comme l'étoile brillante du matin (Apoc. 22. 16) 7. Le Seigneur vient comme soleil de justice (Mal. 4. 2)
8. Aucun calendrier n'est associé aux événements précédant l'enlèvement. 8. Le Seigneur apparaît à la fin d'une période de durée précise : 1260 jours, 42 mois, 3 ans et demi (Dan. 7. 25 ; Apoc. 11. 2 ; 12. 6, 14 ; 13. 5), mais rien ne permet d'en fixer la date initiale.

Pourquoi Jésus revient-il ?

D'une manière générale, Jésus revient pour délivrer les siens, les prendre auprès de lui et apporter la gloire à l'Église (Luc 21. 28), pour juger le monde pécheur (2 Thes. 1. 7-8) et pour rétablir Israël lors de son règne de justice et de paix (Da. 7. 13-14 ; 1 Cor. 15. 25).

Quels sont les signes de la venue du Seigneur ?

Certains signes que le Seigneur donne à ses disciples décrivent la destruction de Jérusalem en l'an 70 (Matthieu 24, Marc 13, Luc 21). Mais ils vont au-delà de ce tragique événement. Ils sont une préfiguration de ce qui se passera en Palestine à la fin des temps. Ces signes sont destinés avant tout aux Juifs, non à l'Église.

Aucune indication de temps n'est donnée à l'Église, mais une description de l'état moral du monde et de l'église visible dans les derniers temps (1 Tim. 4. 1-5 ; 2 Tim. 3. 1-5). Par conséquent, nous n'avons pas à rechercher une date pour la venue du Seigneur (Matt. 24. 3. 36 ; Act. 1. 6-7). Ceux qui l'ont fait se sont fourvoyés.

Il nous suffit de savoir que le temps est proche (Apoc. 1. 3) et que le Seigneur vient bientôt (promptement, Apoc. 22. 20 ; voir aussi Apoc. 3. 11 ; Héb. 10. 37 ; Phil. 4. 6).

Comment Jésus revient-il pour les saints ?

Le Seigneur a préparé nos places dans la maison de son Père par son œuvre à la croix (Jean 14. 2). Aujourd'hui nous sommes en lui (Jean 14. 20). Demain, dans la gloire, nous serons pour toujours avec lui (1 Thes. 4. 17).

L'enlèvement des croyants est un ''mystère'', c'est-à-dire une réalité spirituelle inconnue jusqu'à ce que Dieu la révèle à l'apôtre Paul (1 Cor. 15. 51, 52). La venue du Seigneur pour chercher les siens se déroulera de la manière suivante selon les révélations faites à l'apôtre Paul :

  1. Un signal sonore est donné sous trois formes (1 Thes. 4. 16) : cri de commandement (signe d'autorité), voix d'archange (une puissance surhumaine), trompette de Dieu (il retentira partout).
  2. Le Seigneur vient personnellement (1 Thes. 4. 16).
  3. Les morts en Christ ressuscitent avec un corps glorieux (1 Thes. 4. 16). Il s'agit de la première résurrection (Jean 5. 28-29, Apoc. 20. 6). Elle est appelée "première résurrection", non dans un sens chronologique, mais de primauté.
  4. Les saints vivants sont transmués, car la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu (1 Cor. 15. 50).
  5. Les saints ressuscités et les saints transmués sont enlevés à la rencontre du Seigneur dans les nuées (1 Thes. 4. 17).
  6. Tout s'opère en un instant (un atome de temps, c'est-à-dire, une fraction de temps si petite qu'elle est indivisible) (1 Cor. 15. 52).

Quelle est la valeur pratique de la venue du Seigneur pour tous ceux qui ''aiment son apparition'' (2 Tim. 4. 6-8) ?

La venue personnelle de Jésus Christ pour chercher l'Église est imminente. Ceux qui nous entourent peuvent-ils constater que nous attendons vraiment le Seigneur ? Nous posent-ils des questions à ce sujet (1 Pi. 3. 15) ? C'est le prochain grand événement dans les plans de Dieu !

En attendant le Seigneur, ne restons pas inactifs. Bien au contraire ! Le temps est court. Utilisons-le au mieux pour que des personnes soient sauvées (1 Cor. 15. 58). Et réjouissons-nous (1 Pi. 1. 8-9 ; 4.13), les motifs sont si nombreux :

Soyons digne de cette espérance et que le Seigneur nous trouve marchant à sa gloire quand il reviendra :

''Amen ; viens, Seigneur Jésus !'' (Apoc. 22. 20)

Marc Horisberger

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