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Questions - Réponses - Réflexions

Question :

Notre communauté a besoin d'enseignements sur les responsabilités de ses membres. Peut-on avoir un exposé sur la consécration, la fonction de diacre et d'ancien et sur le don de pasteur ?

Ngoa'A Ngono

Réponse :

Vie chrétienne, collective et individuelle

Lorsqu'un homme devient chrétien par la foi en Jésus Christ mort et ressuscité pour lui, il acquiert le statut d'enfant de Dieu (Jean 1. 12-13). Il fait donc partie d'une famille dont Dieu est le Père. Tous les vrais croyants sont ses frères et ses sœurs (Jean 20. 17 ; Rom. 8. 29). Comme membre de cette nouvelle famille, son comportement influence la famille entière. Cette constatation nous amène à prendre conscience de l'importance de la notion de collectivité dans son acception locale et universelle.

La consécration :

Ce que l'on entend par consécration n'est pas nécessairement accompagné de vœux solennels, avec tout un rituel pour conférer un titre au " consacré " et l'établir dans une fonction officielle. Dans la Bible, le mot consécration ne se trouve que dans l'Ancien Testament où il s'agit de ce qui est offert à l'Éternel, soit les sacrifices, soit des personnes comme les sacrificateurs ou les nazaréens.

La consécration, c'est d'abord le don de soi au Seigneur : "Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service intelligent" (Rom. 12. 1). Les croyants en Macédoine l'avaient bien compris : "Ils se sont donnés... eux-mêmes au Seigneur, et puis à nous, par la volonté de Dieu" (2 Cor. 8. 5). Se mettre entièrement à la disposition du Seigneur en étant prêt pour quelque service que ce soit, voilà le vrai sens de la consécration. A l'un est confié un service occasionnel, à un autre un ministère à plein temps, mais à l'un comme à l'autre Dieu fournit le don nécessaire pour l'exercer (voir 1 Pi. 4. 10, 11).

Les rôles et les fonctions :

Pour que la collectivité puisse fonctionner, Dieu répartit les rôles selon les besoins de l'ensemble et les capacités de chacun. Le besoin d'un service d'aide en faveur de veuves s'est manifesté au début de l'histoire de l'Église. Les apôtres ont demandé à l'assemblée de choisir sept personnes qu'ils ont ensuite accréditées eux-mêmes. Ce sont les diacres mentionnés en Actes 6. 2-6. Dans les épîtres à Timothée et à Tite, l'apôtre Paul donne des instructions pour le choix des serviteurs et servantes (diacres et diaconesses) et les conditions requises. Sans qu'un processus semblable soit toujours observé, il n'en demeure pas moins que pour servir, il est nécessaire de manifester des qualités morales incontestées.

Pour le choix des anciens, appelés aussi "surveillants", des critères semblables sont aussi mentionnés dans les épîtres à Timothée et à Tite (1 Tim. 3. 1 ; Tite 1. 5-9). Nous voyons que les apôtres en ont nommés dans les assemblées nouvellement formées (Act. 14. 23), mais nous n'avons pas d'indications pour en faire nommer par les assemblées elles-mêmes. Les Thessaloniciens sont cependant invités à reconnaître les personnes qui en portent les caractères (1 Thes. 5. 12, 13). Ce rôle d'ancien ne confère aucune autorité dominatrice à ceux qui sont reconnus tels (1 Pi. 5. 1-4). Par contre, l'exemple de Diotrèphe montre le risque qu'encourt celui qui se prévaudrait d'une position d'autorité (3 Jean 9).

Pasteurs et docteurs :

La liste des dons particuliers donnés par Jésus Christ à son Église, outre les apôtres et les prophètes, comprend les évangélistes, les pasteurs et les docteurs (Eph. 4. 11). Les deux premières catégories sont les dons initiaux qui ont posé le fondement de l'Église, Jésus Christ (1 Cor. 3. 10, 11 ; Eph. 2. 20). Ce fondement posé, il appartient aux évangélistes d'amener les éléments propres à la construction, aux docteurs de les établir fermement sur le fondement immuable de Jésus Christ, et aux pasteurs de nourrir les âmes et de conduire l'ensemble des rachetés comme un berger son troupeau.

Ce don de pasteur et celui de docteur sont intimement liés, car le pasteur dispense la nourriture sans s'éloigner du véritable enseignement biblique, alors que le docteur qui donne cet enseignement ne le fait pas sans que chacun reçoive aussi une nourriture spirituelle.

Nul ne s'improvise pasteur ou docteur, mais chacun doit prendre conscience de ce qu'il a reçu du Seigneur, afin qu'un tel don ne demeure pas inopérant. Le chapitre 12 de 1 Corinthiens traite le sujet des dons de façon magistrale, le chapitre 14 reprend ce thème sous l'aspect de sa réalisation pratique. Mais tout cela n'aurait aucune valeur sans ce que souligne le chapitre 13, c'est-à-dire l'amour.

Frédy Gfeller / Marc Horisberger

Réflexion :

Il est plus facile de faire le point par temps calme que dans la tempête. En cette fin d'année, prenons un peu de temps pour écouter le Seigneur, dans la tranquillité, et lui parler, comme s'il était assis à côté de nous.

Il suffit de tendre la main, de prendre une Bible et de l'ouvrir pour entendre sa voix. Il mettra lui-même son doigt sur la parole dont nous avons besoin aujourd'hui et dans les jours qui viennent : "Toi, suis-moi", "aie bon courage", "je suis avec toi tous les jours jusqu'à l'achèvement du siècle", "je viens bientôt..." (Jean 21. 22 ; Act. 23. 11 ; Matt. 28. 20 ; Apoc. 22. 7)

Comptons avec Lui ses bienfaits durant l'année écoulée, disons-lui notre reconnaissance et faisons-lui totalement confiance. Il fait et fera ce qui est parfait.

"Dieu suppléera à tous (nos) besoins selon ses richesses en gloire par le Christ Jésus" (Phil. 4. 19).

Les éditeurs

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