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La
libellule
La libellule a deux vies :
La
larve de libellule est un insecte affreux et vorace, qui vit dans les mares et
les ruisseaux et se nourrit d'animaux plus petits qu'elle. Mais
un jour elle grimpe sur un roseau et se transforme en un insecte aux couleurs
vives, extrêmement agile, qui paraît se jouer de la brise tant ses cabrioles
sont hardies. On
peut comparer le croyant à cette libellule, car lui aussi a appartenu au monde
des ténèbres, et il est passé des ténèbres à la lumière (Act.
26. 18). Comme la libellule a troqué l'ombre et le froid d'une mare contre
l'air pur et le soleil, le chrétien a rejeté le péché et l'égoïsme contre
la vérité et l'amour. C'est une véritable transfiguration : "Or nous
tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes
transformés (ou transfigurés) en la même image, de gloire en gloire" (2
Cor. 3. 17-18). Après
sa transformation, la libellule vit encore près de l'eau. De même le croyant,
après sa conversion, vit encore dans le monde. Mais
malheur à la libellule, si jamais elle tombe dans l'eau ! Elle sera incapable
de s'en dégager : ses ailes seront alourdies et flétries, et elle se noiera. De
la même manière, le pire accident pour un croyant, c'est de retourner dans le
monde. Il ne pourra s'en dégager qu'avec le secours du Seigneur, mais non sans
dommage (2
Pi. 2. 20-22). "Il
nous suffit d'avoir accompli, dans le temps passé, les caprices des païens,
alors que nous marchions dans la débauche, les convoitises, l'ivrognerie, les
ripailles et les beuveries... " (1
Pi. 4. 3). "Ne marchez plus comme les païens" (Eph.
4. 17). "Soyez renouvelés dans votre esprit et revêtez le nouvel
homme... en justice et sainteté" (Eph.
4. 23). Gardons-nous
de retourner à l'ancien élément où notre foi risque de faire naufrage. Élançons-nous
vers le ciel, comme la libellule, faisons vibrer les ailes de la foi. Daniel Seauve |
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