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Questions - Réponses - Réflexions

Question :

La Parole cite quelques cas de pensées divergentes entre chrétiens. Qu'en est-il des cas suivants ?

L. Jouve

1. "Barnabas se proposait de prendre avec eux Jean aussi, appelé Marc. Mais Paul trouvait bon de ne pas prendre avec eux un homme qui les avait abandonnés dès la Pamphylie... il y eut donc entre eux de l'irritation, en sorte qu'ils se séparèrent l'un de l'autre" (Actes 15. 37-39).

Réponse :

Paul semble avoir raison. Peut-être estimait-il que l'abandon précédent disqualifiait Marc pour le service du Seigneur (voir Luc 9. 62). Barnabas, un homme de bien (Actes 11, 24), se laisse influencer par son affection pour son neveu (Col. 4. 10) ; il le prend et va continuer à travailler pour le Seigneur, mais le livre des Actes n'en fait plus mention. La situation conflictuelle relatée en Actes 15. 36-41 n'est à l'honneur de personne, mais il n'en est pas résulté une irritation perpétuelle, car Paul fait mention de Barnabas le plaçant au même rang que lui (1 Cor. 9. 6). Marc aussi deviendra un serviteur fidèle, ce que souligne Paul à la fin de sa vie (2 Tim. 4. 11).

2. "Ils dirent à Paul, par l'Esprit, de ne pas monter à Jérusalem... Nous le suppliâmes de ne pas monter à Jérusalem. Mais Paul répondit : Que faites-vous en pleurant et en brisant mon coeur..." (Actes 21. 4, 12, 13).

Réponse :

Paul était lié dans son esprit (Actes 20. 22) par un amour sans borne pour son peuple (Rom. 9. 2, 3). Mais les sentiments les plus nobles ne doivent pas faire taire la voix de l'Esprit Saint. Dans ce cas, Paul faisait passer ses sentiments au premier plan. Après avoir épuisé tous les arguments et devant la détermination de l'apôtre, les frères ne peuvent rien ajouter sinon : "La volonté du Seigneur soit faite !" (Actes 21. 14).

3. "Or pour ce qui est du frère Apollos, je l'ai beaucoup prié d'aller auprès de vous avec les frères, mais ce n'a pas été du tout sa volonté d'y aller maintenant" (1 Cor. 16. 12).

Réponse :

Apollos n'était pas serviteur de Paul, il relevait du Seigneur. Certains Corinthiens avaient fait d'Apollos leur maître à penser (1 Cor. 3. 4). En retardant sa visite à Corinthe, Apollos, par amour pour Paul, ne voulait pas exacerber l'esprit de parti.

4. Je supplie Evodie, et je supplie Syntyche, d'avoir une même pensée dans le Seigneur" (Phil. 4. 2).

Réponse :

Ce désaccord entre deux soeurs, quelle qu'en soit la cause, ne permet de justifier ni l'une ni l'autre. Paul ne reste pas indifférent : un désaccord peut être l'amorce de désordre et de division ; il demande donc à l'un de ses compagnons d'aider ces soeurs à régler leur conflit. Ceci est d'autant plus nécessaire que ces soeurs avaient été très utiles dans le service.

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