|
La
proximité de Dieu
Dieu avec nous
Lorsque Jésus
est né, la parole du prophète Esaïe a été véritablement accomplie :
"Voici, la vierge sera enceinte et enfantera un fils, et on appellera son
nom Emmanuel, ce qui, interprété, est : Dieu avec nous" (Matt. 1. 23 ;
Es. 7. 14). Le nom
"Emmanuel" fait ressortir ce que Christ fut réellement parmi les
hommes, de Bethléhem à Golgotha, de la crèche à la croix. Les trois premiers
évangiles décrivent particulièrement son caractère d'Emmanuel. Ils mettent
en valeur l'humanité de Jésus, sans ternir sa divinité, alors que l'évangile
selon Jean fait connaître le Fils de Dieu dans son existence éternelle, mais
sans occulter son humanité. Lisons et relisons les évangiles pour découvrir
les merveilles inépuisables de la personne de Jésus Christ. Jésus est homme
tout en étant Dieu. "Sans contredit, le mystère de la piété est grand :
-Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit, a été vu des
anges, a été prêché parmi les nations, a été cru au monde, a été élevé
dans la gloire" (1 Tim. 3. 16). Ce mystère de la piété, ce secret, c'est
la révélation de la vérité au sujet de l'homme Christ Jésus, Dieu
"venu en chair", sur laquelle notre piété se fonde. Jésus n'a pas
abandonné ses disciples quand il est monté dans le ciel. Il leur a promis
qu'il serait avec eux jusqu'à la fin des temps (Matt. 28. 20). Au commencement
de l'évangile selon Matthieu, Jésus est présenté comme Emmanuel, "Dieu
avec nous". Bien qu'il ait été rejeté par son propre peuple, il reste
Emmanuel pour tous ceux qui l'ont reçu. Nous pourrions
penser que les disciples étaient plus privilégiés que nous, quand le Seigneur
était sur la terre. Le voir marcher, l'entendre parler, lui poser des
questions, entendre ses réponses, quelle faveur ! Ce raisonnement n'est
pourtant pas juste : comme croyants, nous avons maintenant une position et des
privilèges bien supérieurs à ceux des disciples, puisque Dieu est en nous par
l'Esprit (Jean 16. 7). Dieu en nous
Depuis que la
Parole a habité au milieu des hommes en Christ, Dieu - Père, Fils et Saint
Esprit - n'a cessé d'habiter parmi les croyants selon les promesses du
Seigneurs à ses disciples :
Par l'Esprit
Saint, nous pouvons jouir de la présence du Père et du Fils en nous. Mais
remarquez que cette jouissance est conditionnelle : le Seigneur ne peut se
manifester qu'à celui qui l'aime et qui lui obéit (Jean 14. 21). C'est la
raison pour laquelle nous sommes si souvent exhortés à vivre dans la sainteté.
La sanctification, c'est-à-dire réaliser que nous sommes - corps, âme et
esprit - entièrement mis à part pour Dieu, est l'oeuvre de Dieu, opérée par
le Saint Esprit au moyen des écritures (Jean 17. 17 ; 1 Thes. 5. 23, 24). Réalisons-nous
vraiment ce fait inouï, que nous sommes la demeure de Dieu par le Saint Esprit
? Dieu pour nous
Le chapitre 8 de
l'épître aux Romains se termine par la note triomphante de la sécurité du
croyant : "Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui
sera contre nous ?" (Rom. 8. 31). La vie d'Abraham, et d'une multitude de
croyants à sa suite, démontre que Dieu protège et délivre les siens (Gen.
15. 1). Comment douter que Dieu est vraiment pour nous, puisqu'il en a donné la
preuve absolue et définitive en livrant son Fils pour nous tous (Rom. 8. 23) ? En tous lieux et
en toutes circonstances, "Dieu est notre refuge et notre force, un secours
dans les détresses, toujours facile à trouver" (Ps. 46. 1). Il est extrêmement
encourageant de suivre ce thème dans la Parole. Il revient comme un leitmotiv
dans toutes les écritures. Dieu par nous
Par révélation,
nous savons que Dieu est avec nous, en nous et pour nous. Mais nous ne pouvons
pas nous arrêter là. Nous avons été créés "dans le Christ Jésus pour
les bonnes oeuvres que Dieu a préparées à l'avance, afin que nous marchions
en elles" (Eph. 2. 10). Certaine chrétiens, ignorant leur position en
Christ, parlent beaucoup de leurs oeuvres. D'autres, par contre, exaltent leurs
privilèges au dépend de l'action. L'équilibre dans la vie spirituelle et dans
le témoignage ne peut être atteint qu'en réalisant ce que Dieu fait en nous
et par nous. Quand le Seigneur
était sur la terre, il agissait au nom de son Père, dans tous les actes qu'il
accomplissait, comme dans toutes les paroles qu'il prononçait. Maintenant qu'il
est dans le ciel, le Seigneur à délégué aux siens la tâche d'annoncer l'évangile
jusqu'au bout de la terre. Bien se conduire est déjà un beau témoignage auprès
de nos concitoyens. Mais une vie exemplaire demeure insuffisante pour amener des
hommes à Christ. "Comment croiront-ils en celui dont ils n'ont point
entendu parler ? Et comment entendront-ils sans quelqu'un qui prêche ?"
(Rom. 10. 14). On l'a dit : "Dieu, aujourd'hui, n'a pas d'autre bouche que
la nôtre pour appeler". La contemplation
de la création et des beautés de la nature n'a jamais sauvé personne. Chaque
plante, chaque insecte a une histoire à raconter sur le Créateur, mais ils
restent muets sur le plan du salut du grand Dieu Sauveur. Comme croyants, nous
sommes les seuls êtres de la création à pouvoir en témoigner. "Combien
sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de
bonnes choses" (Rom. 10. 15). En quittant la
terre, le Seigneur a laissé à chacun son ouvrage (Marc 13. 34). Les croyants
sont à l'image des membres d'un corps, chacun avec ses propres caractéristiques
(1 Cor. 12. 14-27). Dieu aime la vie. Il aime aussi la diversité, sans laquelle
la vie serait impossible. Comme ouvriers de
Dieu, avec nos propres spécificités, nous devons accomplir les tâches qu'il
nous a confiées avec diligence et fidélité. Jacques montre que la foi
authentique produit des oeuvres (Jac. 2. 18). "Enfants, dit l'apôtre Jean,
n'aimons pas de paroles ni de langue, mais en action et en vérité" (1
Jean 3. 18). Jacques montre la foi en action, Jean souligne l'action en vérité. Prenons l'exemple
d'une maison en construction. Les différents corps de métier doivent
collaborer et travailler en harmonie pour que la construction avance selon le
programme de l'architecte. Si un maçon décide de lui-même d'ajouter des murs
pour rendre la maison plus solide, ou au contraire de percer de nouvelles fenêtres
pour laisser entrer davantage d'air frais, il sera renvoyé immédiatement du
chantier. Il est encore plus grave qu'un plombier triche avec la qualité des
matériaux, car les dommages ne se verront que des années plus tard, quand
toute la tuyauterie aura rouillé. La fantaisie comme la négligence ou la
malhonnêteté sont exclues dans le travail pour Dieu, le divin architecte. Dans
ce contexte, il est utile de relire la charte de l'ouvrier dans 1 Corinthiens 3. Le Seigneur a
confié des tâches aux siens. Chaque croyant a reçu un don qu'il doit mettre
au service du Maître. Certes, chacun n'est pas un évangéliste, mais chacun
peut annoncer l'évangile, à l'endroit où le Seigneur l'a placé. Personne ne
peut se débarrasser de cette responsabilité en la déléguant à un "frère
de service" ou à qui que ce soit d'autre. Il est évident
que le service chrétien n'est pas limité à la prédication de l'évangile. Le
Seigneur confie aux siens des tâches de diverses natures. Les moins visibles ne
sont pas les moins importantes. Le Seigneur donnera l'énergie et la protection
pour les accomplir. "Levons-nous et bâtissons" a dit Néhémie. La
parole de Dieu ajoute aussitôt : "Et ils fortifièrent leurs mains pour
bien faire" (Néh. 2. 18). Marc
Horisberger |
|