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Devant Dieu, avec Christ

DE Christ : un être nouveau

Telle est notre origine comme chrétiens : "Engendrés dans le Christ Jésus par l'évangile" (1 Cor. 4. 15). Si vous êtes DE Christ, dit l'apôtre Paul, vous êtres donc de la descendance d'Abraham, héritiers selon la promesse (Gal. 3. 29). Quand nous venons à la connaissance du Sauveur, l'oeuvre du salut crée en nous un homme entièrement nouveau (2 Cor. 5. 17 ; Eph. 4. 24). La position acquise est irréversible, car les choses vieilles sont passées. Le fait que les mauvais désirs de la chair soient encore présents n'enlève rien à la sécurité de notre position, car elle dépend uniquement de ce que Christ a fait.

En prendre conscience et vivre comme une personne nouvelle n'est pas toujours facile. Mais là encore, nous avons le secours de l'Esprit Saint parce que ses désirs s'opposent à la chair, et si nous nous laissons conduire par l'Esprit, nous sommes assurés de la victoire (Gal. 5. 16-18).

EN Christ : une position inattaquable

Notre salut est basé sur l'oeuvre accomplie par Jésus à la croix. Lorsque notre coeur s'ouvre à la grâce de Dieu et que notre foi saisit l'offre gratuite du salut, l'action de la Parole et le Saint Esprit opèrent une véritable création. C'est la "nouvelle naissance" dont le Seigneur parle à Nicodème (Jean 3. 3-7), une intégration dans la vie de Christ avec lequel Dieu nous identifie : "Si quelqu'un est EN Christ, c'est une nouvelle création" (2 Cor. 5. 17). Le baptême du croyant en est l'image : il est comme plongé dans la mort avec Christ pour en ressortir vivant dans la résurrection (Rom. 6. 5).

être EN Christ est donc une position inattaquable, car jamais personne ne pourra ravir une brebis des mains du bon Berger (Jean 10. 28). C'est aussi EN Christ que le croyant s'endort au jour de sa mort (1 Cor. 15. 18). Nous avons cette heureuse assurance pour un passage qui pourrait être effrayant. C'est la sécurité parfaite de quiconque a mis sa confiance en Jésus pour le pardon de ses péchés. Sécurité, liberté, mais aussi invitation à porter pratiquement les caractères moraux de Celui de qui nous possédons la vie.

PAR Christ : mais à notre avantage

Appelés donc à refléter quelque choses de la vie de Christ, toute notre conduite devrait le manifester. Nous n'en sommes pas capables par nous-mêmes. Le Saint Esprit nous en donne les ressources. Il agit en nous pour produire son fruit dans notre vie de tous les jours (Gal. 5. 22). C'est l'oeuvre de la grâce dans le coeur du croyant, oeuvre que Dieu opère en nous PAR Jésus Christ (Héb. 13. 21). Dieu a commencé une bonne oeuvre en nous lors de notre conversion, il la continue aujourd'hui et il l'achèvera à sa gloire  au jour de Christ (Phil. 1. 6). Mais là encore, preuve de l'amour infini de notre Dieu, ce que chacun aura accompli pour le Seigneur, bien que ce soit PAR Jésus Christ, sera mis à son actif au jour des récompenses. C'est encore PAR Jésus que l'évangile est annoncé (Actes 10. 36) et c'est aussi PAR Lui que la louange et l'adoration sont offertes pour être agréées devant Dieu (Héb. 13. 15 ; 1 Pi. 2. 5).

Nul ne peut se prévaloir d'avoir travaillé plus que d'autres dans le service pour le Seigneur. Même l'apôtre Paul qui pouvait dire en vérité : "J'ai travaillé beaucoup plus qu'eux tous" ajoute aussitôt : "non pas moi, toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi" (1 Cor. 15. 10). Il exprime ailleurs la même pensée : "Nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l'excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous" (2Cor. 4. 7).

POUR Christ : à la joie de son coeur

Dans son langage poétique, la bien-aimée du Cantique des cantiques pouvait dire à son bien-aimé : "A nos portes, il y a tous les fruits exquis, nouveaux et anciens : mon bien-aimé, je les ai gardés POUR toi !" (Cant. 7. 13). Elle avait cultivé le jardin de son coeur, parfois avec quelques défaillances, mais elle réservait à son bien-aimé les fruits récoltés. Il devrait toujours en être ainsi Dans toute activité pour le Seigneur. Comme les fruits apparents sont souvent rares, nous courons le risque de vouloir les garder pour nous-mêmes. Imitons les serviteurs fidèles dont le travail avait fructifié pendant l'absence de leur maître. A son retour, ils lui apporte le tout, la somme initiale et son produit. Le maître, image du Seigneur, laisse tout aux serviteurs fidèle, alors que le paresseux se trouve dépouillé même de la mise initiale. Le Seigneur se plaira à récompenser la fidélité et le zèle des siens, mais ceux-ci pourront dire : "Nous sommes des esclaves inutiles ; ce que nous étions obligés de faire, nous l'avons fait" (Luc 17. 10).

Dès l'éternité, Dieu lui-même avait en vue la gloire de son Fils. C'est POUR lui qu'il a préparé la terre et qu'il y a formé l'homme à son image. Gâtée par le péché, cette image a été reconstituée quand Jésus est venu partager notre humanité. Mais pour que son Fils soit entouré de myriades d'êtres humains, pour qu'il soit "premier-né entre plusieurs frères", Dieu avait conçu le plan de notre salut avant la fondation du monde (Rom. 8. 29). C'est encore POUR Christ que Dieu a formé un peuple terrestre, Israël, et qu'il l'a délivré de l'esclavage. Même la rébellion de ce peuple n'empêche pas Dieu de préparer la restauration d'Israël afin que Christ en soit le roi glorieux au jour prochain de son avènement.

Que chacun de nous, après avoir accepté le grand salut offert par Jésus Christ, prenne conscience :

  • de sa position EN Christ,
  • de son rôle PAR Christ,
  • de son service POUR Christ.

Il en résultera une vie abondante et pleine de bénédiction qui rayonnera autour de chaque croyant.

Frédy Gfeller

Nous comprendrons bientôt ce que nous ne saisissons qu'en partie, mais déjà maintenant nous nous exclamons avec la Parole :

O profondeur des richesses et de la sagesse
et de la connaissance de Dieu !
Que ses jugements sont insondables
et ses voies introuvables !
Car qui a connu la pensée du Seigneur,
ou qui a été son conseiller ?
ou qui lui a donné le premier, et il lui sera rendu ?
Car DE LUI, et PAR LUI, et POUR LUI, sont toutes choses !
A lui soit la gloire éternellement ! Amen.
(Romains 11:33-36)

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