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Mes
buts ... et ceux de Dieu pour moi
Conversation
surprise entre 2 jeunes chrétiens : - Mais non, dit
l'un, Dieu n'aime pas que nous souffrions ! C'est Satan qui envoie la
souffrance. Il est dit que "tout don parfait descend de Dieu". Toutes
les joies et tous les plaisirs que nous avons sont un don de Dieu et les
souffrances une conséquence du péché. Dieu veut le bonheur de ses enfants, déjà
sur la terre ! - Pourtant, dit
l'autre, c'est notre chair qui cherche le plaisir. Un bon chrétien devrait
refuser le plaisir, "mortifier son corps". Le but de Dieu est
justement de nous détacher des plaisirs de cette terre pour nous attacher à
Dieu ! Bien que chacune
de ces deux affirmations contienne quelque chose de juste, elles sont pourtant
erronées. Il est important de connaître les buts que Dieu poursuit pour ne pas
nous y opposer, et pour que nos prières aillent dans le même sens. Les vrais buts
de Dieu pour son enfant
Les buts de
l'homme
Les buts de Satan
sont opposés à ceux de Dieu. Il ne veut pas le salut des hommes, et il cherche
à ce que les croyants ne ressemblent pas à Jésus. Parfois il n'y réussit que
trop bien ! Le but de
l'homme, "naturel" ou "charnel" est plutôt : "Maximum
de plaisir, minimum de souffrances". Ce n'est pas mauvais en soi, mais à
cause de ce but, l'homme devient une proie facile pour le péché. Que cherchait Eve
lors de la première chute ? Non pas directement à s'éloigner de Dieu, mais
plus de plaisir en mangeant le fruit défendu (plaisir pour les yeux, bon à
manger, désirable pour rendre intelligent). Pourquoi Pierre
a-t-il renié Jésus. Il ne cherchait pas à s'éloigner de son Seigneur, mais
il voulait éviter la souffrance de l'opprobre ! Que cherchaient
Ananias et Saphira en n'apportant aux apôtres qu'une partie du prix de la terre
vendue ? Non pas directement à faire le mal, mais à diminuer la
"souffrance" en ne donnant qu'une partie, tout en conservant intact le
plaisir d'être considérés comme de grands donateurs ! Nous pourrions
ajouter une longue liste où l'on trouve de grands hommes de Dieu tels David ou
Salomon (2 Sam. 11 ; 1 Rois 11), "piégés" par la recherche du
plaisir ou la peur de souffrir. Le croyant
spirituel
Le croyant
"spirituel" apprécie les joies et les plaisirs que Dieu donne. Il ne
recherche pas la souffrance. Sa priorité absolue est celle de Dieu. Etre
conforme à son Modèle d'abord, quitte à accepter la souffrance ou à renoncer
à certains plaisirs. Pensons à Joseph
(Gen. 39). La fidélité à Dieu avait priorité sur un plaisir assuré et
facile. Et notre Sauveur
à Gethsémané ? N'est-ce pas le choix le plus difficile qui ait jamais été ?
D'un côté l'immense souffrance d'être séparé de Dieu et d'être fait péché
pour celui qui ne faisait qu'un avec lui et qui était saint ! De l'autre, la
volonté de Dieu... Mais voilà, bien que dans l'angoisse, Jésus accepte la
souffrance, endure la croix, méprise la honte ! Quel exemple ! Conseils pour
des buts concrets que Dieu approuve
Il est bon
d'avoir des buts concrets pour une période donnée. Par exemple en lisant
Colossiens 3. 16 "que la parole du Christ habite en vous richement",
tel croyant se fixera comme but concret de lire la Bible entière en un an (ou
en 5 ans...) Tel autre
ressentira le besoin de consacrer du temps à des visites ou de s'occuper d'une
façon particulière de ses enfants. Quels sont mes
buts aujourd'hui ?
Si je me fixe des
buts qui dépendent des autres ou des circonstances, je risque de ne pas y
arriver et d'être découragé. Une croyante
avait pour unique but que son mari se convertisse. But louable ! Mais elle était
tellement préoccupée en voyant son mari indifférent à la foi qu'elle a sombré
dans le découragement au point de ne plus remplir son rôle correctement ! Paul désirait
tant le salut des Juifs qu'il a souhaité être "séparé du Christ"
pour qu'ils soient sauvés (Rom. 9. 3). Quel but magnifique, semble-t-il !
Pourtant Dieu n'accepte pas ce désir. Paul doit demeurer un témoin. Le reste
est l'affaire de ceux qui écoutent et du travail de l'Esprit Saint. C'est ce
que nous trouvons au chapitre suivant : "Frères, le souhait de mon coeur,
et la supplication que j'adresse à Dieu pour eux, c'est qu'ils soient sauvés"
(Rom. 10. 1). Ainsi nous
pouvons avoir des souhaits pour les autres, faire des supplications en leur
faveur, mais nous ne devons pas fixer leur objectif et prendre les rennes de
leur vie. Des parents sont
malheureux car ils se sont imposé des buts élevés pour leurs enfants, et
ceux-ci ne les atteignent pas ou ne les poursuivent pas ! Il nous arrive
aussi d'être découragés en voyant l'état de l'église. Fixons-nous comme but
d'apporter la pensée et les messages du Seigneur, d'être à notre place dans
l'assemblée locale. Si notre but est que tout aille bien, nous allons tout
droit vers le découragement, au point de ne plus pouvoir y être utile. Ce
n'est pas le but de Dieu ! Que cette année
nous voie attachés au Seigneur, et lui remettant en paix ce qui ne dépend pas
de nous (Eph. 5. 10 ; Phil. 4. 6). J.-Ph.
Chavey |
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