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Pourquoi je crois la Bible
Thème présenté à la rencontre REFLEX' 2000

C'est une véritable gageure de parler de la crédibilité et de la véracité de la Bible en quelques lignes, tellement les arguments sont nombreux ! En voici pourtant quelques-uns qui peuvent être utiles pour témoigner de sa foi avec assurance et annoncer l'évangile.

La Bible est-elle Parole de Dieu ?

La Bible affirme être la Parole de Dieu. Je le crois car nous y trouvons des preuves irréfutables. Par contre, les livres Apocryphes ne sont pas la Parole de Dieu, et ils ne le prétendent pas. Par exemple, l'auteur du second livre des Maccabées termine son ouvrage par ces mots : "Si la composition en est bonne et réussie, c'est aussi ce que j'ai voulu. A-t-elle peu de valeur et ne dépasse-t-elle pas la médiocrité ? C'est tout ce que j'ai pu faire...Comme il est nuisible de boire seulement du vin ou seulement de l'eau, tandis que le vin mêlé à l'eau est agréable et produit une délicieuse jouissance, de même c'est l'art de disposer le récit qui charme l'entendement de ceux qui lisent l'histoire. C'est donc ici que j'y mettrai fin" (2 Maccabées 15. 37-39).

Quel contraste entre cet ouvrage, qui se veut un divertissement, et ce que Paul déclare : "Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre" (2 Tim. 3. 16, 17).

Les Juifs utilisaient le mot "écriture" comme terme technique pour définir la Bible (l'A.T. pour nous). Paul l'emploie dans un sens élargi : "Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises (une référence au N.T.) et dont tu as été pleinement convaincu, sachant de qui tu les as apprises (de Paul et des premiers témoins qui ont apporté le message du N.T. ), et que, dès l'enfance, tu connais les saintes lettres (l'A.T.), qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus" (2 Tim. 3. 14, 15). Dans la première épître à Timothée, la citation conjointe, appelée "l'écriture", d'un verset du Deutéronome et d'un verset de l'évangile selon Luc (1 Tim. 5. 18), montre bien l'unicité d'inspiration de l'A.T. et du N.T.

Dieu a conduit et inspiré les auteurs, les empêchant de commettre des erreurs en mettant par écrit les messages qu'ils recevaient de Dieu : "Toute écriture" est inspirée (soufflée) par Dieu, pas seulement le message reçu de Dieu, mais bien ce qui est écrit.

La transmission de la Bible est fidèle

Si je dis à quelqu'un : Je crois la Bible, cette personne rétorquera peut-être : Comment la croire ? nous n'avons plus accès aux écrits originaux, les copistes peuvent avoir modifié les textes !

Nous avons aujourd'hui la preuve que les copistes juifs du Moyen-âge (les Massorètes) avaient accès à la tradition la plus pure du judaïsme. Une des preuves est que l'orthographe de leurs manuscrits date, non de leur époque, mais du 5ème et 6ème siècle avant Jésus Christ, un temps où Dieu parlait encore par ses prophètes. Les Massorètes examinaient la qualité de leurs copies par des méthodes très rigoureuses de comptage des mots, des expressions, etc. En comparant leurs manuscrits avec ceux retrouvés dans le désert de Juda (à Qumram, à Murabba'at, etc.), on constate que les copistes juifs ont fait un travail extraordinairement minutieux : Bien que séparés par mille ans, le texte dit "protomassorétique" de Qumram est pratiquement identique au texte du Moyen-âge !

Personne ne met en doute les textes classiques de Cicéron, de César, etc., bien qu'on n'ait, au mieux, qu'une douzaine de copies pour chacune de leurs œuvres, et encore de 900 à 1300 ans postérieures à l'original. Mais pour le N.T., nous avons 5300 manuscrits grecs. L'un d'entre eux, retrouvé en égypte au 20ème siècle, date du 1er siècle après Jésus Christ. Conservé à 80 %, il contient toutes les lettres de Paul, telles que nous les avons, et l'épître aux Hébreux. C'est une preuve solide que l'église n'a pas modifié les écrits du N.T.

"Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point" (Matt. 24. 35).
"L'herbe est desséchée, la fleur est fanée, mais la parole de notre Dieu demeure à toujours" (Es. 40. 8)

La prophétie accomplie est un sceau divin sur la Bible

Le croyant est toujours émerveillé par le détail et l'exactitude de la Bible. Ce phénomène ne se rencontre dans aucune autre religion (l'islam, le bouddhisme, etc.).

On trouve dans l'A.T. plus de 300 prophéties accomplies touchant le Messie Jésus et des centaines de prophéties concernant Israël et d'autres sujets. Le seul livre de Daniel contient 200 prophéties en relation avec l'histoire mondiale. Ces prophéties donnent au croyant une grande assurance pour témoigner de la véracité de la Bible auprès d'autres personnes.

Paul et Apollos ont utilisé la prophétie pour annoncer l'évangile et démontrer la véracité de la Bible :  "Saul se fortifiait de plus en plus, et confondait les Juifs qui demeuraient à Damas, démontrant que celui-ci était le Christ" (Act. 9. 22). Le terme "démontrer" a, comme signification de base, "rassembler", d'où "conclure", "prouver". Dans une telle démonstration, la conclusion est si forte qu'elle vaut comme preuve.

Apollos "réfutait publiquement les Juifs avec une grande force, démontrant par les écritures que Jésus était le Christ"  (Act. 18. 28). Le terme utilisé ici est différent. Sa signification de base est "montrer", d'où "faire la preuve par une démonstration correcte".

Dans l'A.T., Dieu lui-même utilise l'argument de la prophétie contre les faux-dieux : "Produisez votre cause, dit l'éternel ; apportez ici vos arguments, dit le roi de Jacob. Qu'ils les apportent, et qu'ils nous déclarent ce qui arrivera. Déclarez les premières choses, ce qu'elles sont, afin que nous y fassions attention, et que nous en connaissions le résultat ; ou faites-nous savoir celles qui viendront ; déclarez les choses qui vont arriver dans la suite, et nous saurons que vous êtes des dieux ; oui, faites du bien et faites du mal, afin que nous le considérions et le voyions ensemble" (Es. 41. 21-23).

Une des prophéties accomplies, étonnante par sa précision lorsqu'elle est correctement traduite dans notre langue, se trouve dans le livre de Daniel : "Sache, et comprends : Depuis la sortie de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem, jusqu'au Messie, le prince, il y a sept semaines et soixante-deux semaines ; la place et le fossé seront rebâtis, et cela en des temps de trouble. Et après les soixante-deux semaines, le Messie sera retranché et n'aura rien ; et le peuple du prince qui viendra détruira la ville et le lieu saint, et la fin en sera avec débordement ; et jusqu'à la fin il y aura guerre, un décret de désolations." (Dan. 9. 25, 26).

Si l'on compte l'année prophétique à 360 jours (Apoc. 11. 2 ; 12. 6, 14) et les semaines (septaines) comme des semaines d'années, 173'880 jours séparent la promulgation de l'édit pour rebâtir Jérusalem de la venue du Messie comme prince (Néh. 2. 1-8 ; Jean 12. 12-19). Jésus n'est venu comme "prince" qu'une seule fois, ce qui nous amène exactement au dimanche avant sa crucifixion, en 32 après Jésus Christ, lorsque la foule l'a acclamé. Le Messie a été "retranché", n'a rien eu (pas de royaume terrestre). En l'an 70, "le peuple du prince" (les Romains) ont détruit Jérusalem et le temple. Aujourd'hui, Israël est encore en état de guerre et le restera. Si la paix était instaurée, on serait en droit de conclure que Jésus n'est pas le Messie.

La Bible est supérieure à la science

Ce qui est considéré "vrai" par la science aujourd'hui peut être faux demain. La science n'a pas de point de référence auquel on peut se rattacher. Elle doit être constamment révisée. Par contre, la Bible reste toujours vraie : "Ta parole est la vérité" (Jean 17. 17).

La science comprend deux domaines : celui de l'observation, de l'expérimentation, et celui de l'interprétation qui fait appel à des spéculations. Si l'on trouve souvent une concordance entre Bible et science dans le domaine de l'observation, les conflits sont inévitables dans le domaine de l'interprétation, surtout concernant des observations que l'on ne peut pas reproduire. Comme croyants, prenons garde à ne pas nous laisser entraîner dans des discussions spéculatives sur la relation entre la Bible et la science.

Le Seigneur Jésus a cru toute la Bible ; alors je peux avoir confiance dans la Bible.

Roger Liebi

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