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Ancien drame en BelgiqueEffondrement d'une mine Il y a déjà quelques années, dans une mine en Belgique, quarante ouvriers sont ensevelis à 600 m. de profondeur. Comme le plafond de la galerie principale qui débouche dans le puits de la mine s'est effondré sur une très grande longueur, toute délivrance des emmurés semble impossible. Qui peut rester insensible en songeant au sort affreux qui menace ces hommes ? Les unes après les autres, leurs lampes s'éteignent. Un silence écrasant s'abat sur eux. Épouvantés par le spectre de la mort, par la faim, la soif ou l'asphyxie, ces malheureux commencent à jurer, à maudire Dieu, à se quereller pour une croûte de pain. Certains se battent même, tandis que d'autres, préférant en finir tout de suite, attentent à leur vie. Mais l'un d'eux, un jeune apprenti mineur, plus entêté et plus agile que les autres, au risque de se perdre, part à tâtons dans la nuit absolue. Il cherche, non pas une issue, puisqu'il n'y en a plus, mais un trou d'aération, un long tuyau vertical, trop étroit pour laisser passer un homme. Il tâtonne pendant des heures, rampe, s'écorchant les genoux, remonte les " descentes ", s'égare, s'arrête et repart. Enfin, il arrive en un lieu qu'il suppose être le bon, et appelle en direction d'en haut. Il appelle, crie, prie... et attend. Et voici que le miracle se produit : une voix lui répond. De très loin, de très haut, à peine perceptible, mais nette cependant, la voix de l'ingénieur lui parvient. Tout comme l'apprenti mineur, ce dernier a voulu tenter, contre toute espérance, de communiquer avec les enterrés vivants. Courage ! dit la voix. J'ai organisé des équipes de sauvetage, je travaille à vous tracer une route. Ce sera long, mais je viens bientôt. Prenez patience ! J'arriverai à temps pour ceux qui ne désespèrent pas. La voix s'est tue. Elle n'a apporté qu'une promesse et rien de plus. Mais ces paroles suffisent au jeune héros. Après des heures d'effort, il rejoint ses camarades affaiblis par le manque de nourriture et leur répète mot pour mot ce qu'il a entendu : Courage !... Je viens bientôt ! Mais, oh ! déception... presque tous se moquent de lui : C'est impossible, il n'a pas pu entendre la voix de l'intérieur ! C'est la faim qui le rend fou ! Et la nuit devient plus noire encore dans le cœur de ces désespérés qui continuent à blasphémer et à se quereller. Quand l'ingénieur parvient enfin à se frayer un passage, il se trouve au milieu de cadavres. Seuls le jeune apprenti et deux ou trois de ses camarades qui ont été soutenus par ses paroles, sont demeurés en vie... Nous entrevoyons déjà la magnifique leçon que ce récit nous apporte. Comme ces mineurs, nous sommes dans un monde en plein effondrement : guerres, attentats, tragédies accidentelles, catastrophes naturelles, effritement de toutes les valeurs morales apportées par l'évangile. L'impiété va grandissant, voire la révolte contre Dieu. Quelle solution envisager ? D'aucun se livrent au plaisir ou à la poursuite des biens matériels. D'autres recherchent une échappatoire par la drogue, ce qui les conduit à la destruction de leur existence. N'y a-t-il pas une possibilité de faire entendre sa voix en haut ? Heureusement, si l'on ne désespère pas, on trouvera l'issue à cette situation dramatique. L'état du monde ne pourra guère être changé, mais bien l'état de nos cœurs. Le secours vient d'en haut : "Je lève mes yeux vers les montagnes... D'où vient mon secours ? Mon secours vient d'auprès de l'Éternel, qui a fait les cieux et la terre" (Ps. 121. 1, 2). Le Seigneur qui veille sur nous avec amour nous répond : "Ayez bon courage, moi j'ai vaincu le monde" (Jean 16. 33). Sa voix est perceptible à ceux qui se confient en Lui. Vous qui désespérez peut-être de recevoir le secours dans un moment particulier, ne demeurez pas dans votre angoisse, ne vous nourrissez pas de votre tristesse, le secours vient. Jésus vous dit : "Je ne te laisserai point et je ne t'abandonnerai point" ; de sorte que vous puissiez dire aussi, pleins de confiance : "le Seigneur est mon aide, je ne craindrai pas" (Héb. 13. 5, 6). Si, comme ces mineurs, vous vous débattez contre les circonstances, et vous rebellez contre le sort, cela vous conduit inévitablement au naufrage moral. Bien qu'il y ait des moments d'accablement inévitable, moments où l'on perd courage, et Dieu le sait, il ne vous en tiendra pas rigueur, et c'est pourquoi il vous fait entendre sa voix par le moyen de l'évangile. Même si la nuit semble de plus en plus noire autour de vous, la lumière que donne Jésus veut illuminer vos cœurs. Cette lumière s'appelle " espérance ", elle brille sur le support de la " foi " et son rayonnement est " l'amour ". Courage ! nous dit Jésus, je viens bientôt ! Texte donné par Samuel Guében, ancien voisin de la mine tragique. |
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