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" Chaque matin "Avons-nous considéré cet homme solitaire qui s'en allait, le matin "longtemps avant le jour" (Marc 1. 35), dans un lieu désert, pour prier ? L'avons-nous entendu répéter la parole du prophète : "Le Seigneur l'Éternel..., me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j'écoute comme ceux qu'on enseigne" (Es. 50. 4). Et si nous l'avons fait, grand a été notre étonnement de voir Celui qui possède tout, le Créateur des cieux et de la terre, prosterné au matin de ses journées dans la prière à son Dieu et Père. Celui qui connaissait toutes choses, avait-il donc besoin d'écouter chaque matin, de prêter l'oreille comme ceux qu'on enseigne ? Il était ici-bas l'homme dépendant, abaissé et obéissant, qui nous a laissé un modèle, afin que nous suivions ses traces (1 Pi. 2. 21). Si le Seigneur Jésus lui-même, durant sa vie terrestre, éprouvait le besoin de cette heure matinale en communion intime avec son Père, nous devrions, nous si faibles et ignorants, en voir la nécessité et la valeur. Ses journées étaient si remplies que parfois, avec ses disciples, "ils n'avaient pas même le loisir de manger" (Marc 6. 31). Mais malgré tout, les premiers moments du jour, dans la solitude, étaient consacrés à la prière et à la méditation, base d'une activité dont le parfum exhale une bonne odeur qui monte tout entière à Dieu. Connaissons-nous la douceur de ces moments passés à l'aube du jour, dans la solitude à Ses pieds ? Quand tout est encore calme autour de nous, prenons l'habitude de venir puiser l'eau vive "au puits de Lakhaï-roï", le puits du Vivant qui se révèle (Gen. 24. 62), de venir goûter Ses compassions qui sont nouvelles chaque matin (Lam. 3. 23). C'est là, seuls avec lui, que nous entendons sa voix dans les pages du Livre que Dieu nous a donné. Là, nous apprenons à le connaître, à le considérer ; nous apprenons de lui, pour refléter, dans les heures suivantes, quelque chose des perfections que le Saint Esprit nous aura fait découvrir dans cette Personne merveilleuse. Après l'avoir laissé parler, nous pourrons alors, à notre tour, lui dire tout ce que nous avons sur le cœur, placer toute chose devant lui : "Le matin, je disposerai ma prière devant toi, et j'attendrai" (Ps. 5. 3). L'ennemi est habile pour nous ravir ces moments, ou au moins les raccourcir à tel point qu'ils perdent beaucoup de leur saveur. L'heure du travail qui s'approche, la fatigue de la veille, conséquence parfois d'une soirée prolongée outre mesure, et tant d'autres détails deviennent prétextes pour abréger cette méditation matinale. Chaque matin, l'Israélite au désert allait ramasser la manne pour la journée ; pas de provisions possibles. Le "pain du ciel" était journellement à sa disposition, mais chaque jour, avant le lever du soleil, il devait aller le prendre pour lui-même et sa famille (Ex. 16. 21). Quand le Seigneur nous aura ainsi parlé, seul à seul avec lui, gardons précieusement dans notre cœur la parole spéciale qu'il nous aura donnée ; mettons-la en pratique ; ainsi vécue, elle deviendra notre part personnelle, un trésor qui, petit à petit, transformera notre être intime. Et si notre Dieu devait permettre un temps sombre dans notre vie, si l'épreuve devait revenir chaque matin, n'oublions pas alors que notre Seigneur s'occupe de nous (Job 7. 17, 18). Ayant connu lui-même la souffrance, il peut sympathiser à toutes nos infirmités. A l'aube du jour, venons encore à ses pieds pour écouter la voix qui seule sait "soutenir par une parole celui qui est las" (Es. 50. 4) et augmenter "l'énergie à celui qui n'a pas de vigueur" (Es. 40. 29). C'est ainsi que nous avons besoin de boire cette eau de la vie dans le chemin, de nous asseoir à l'ombre de Jésus, et de goûter son fruit (Cant. 2. 3). Répétons avec Moïse sa prière d'autrefois : "Rassasie-nous, au matin, de ta bonté et nous chanterons de joie, et nous nous réjouirons tous nos jours" (Ps. 90. 14) - en attendant le "matin sans nuages" (2 Sam. 23. 4) où la joie sera parfaite et éternelle, parce que nous verrons Jésus. (Texte anonyme trouvé parmi d'anciens papiers) |
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