[ Precedente ] [ Remonter ] [ Suivante ]

Questions - Réponses - Réflexions

Question :

Un groupe d'étude de la Bible pour les jeunes croyants désire que soit développé le sujet du jugement des hommes, selon les enseignements de l'Écriture sainte.

Réponse :

Voici les principaux passages du Nouveau Testament sur ce sujet solennel.

1. Les paroles du Seigneur Jésus lui-même :

1.1. Dans le sermon sur la montagne, le Seigneur fait allusion au jugement et au feu inextinguible (la géhenne, le lieu du châtiment éternel) réservé aux méchants (Matt. 5. 21-30 ; 7. 21-23).

1.2. Dans son discours prophétique au chapitre 24 de Matthieu, le Seigneur souligne le contraste entre la persécution endurée par les fidèles, qui peut aboutir à la mort du corps, et le sort terrible réservé aux hypocrites (v. 51).

1.3. Deux paraboles du chapitre 13 de Matthieu font référence à "la consommation du siècle" (v. 39 et 49), c'est-à-dire au moment où les méchants seront jugés et détruits pour que seuls les justes entrent dans le règne millénaire de Christ.

1.4. Le texte le plus détaillé est celui des versets 31 à 46 de Matthieu 25 où Jésus mentionne la malédiction éternelle qui atteindra ceux qui ont refusé l'évangile du royaume.

1.5. Dans l'évangile selon Marc, Jésus parle du jugement éternel qui atteindra celui qui blasphème contre le Saint Esprit (Marc 3. 29) et de la géhenne de feu réservée à ceux qui ne sont pas de véritables croyants (9. 43-47).

1.6. Dans l'évangile selon Luc, Jésus mentionne aussi le jugement dernier (Luc 10. 14 ; 11. 31-32) et la géhenne (12. 5).

1.7. Dans l'évangile de Jean, Jésus fait état du jugement qui s'exercera au dernier jour (Jean 5. 29), mais il n'en précise pas la forme.

Comme Jésus l'a dit à ses disciples, tant que l'Esprit Saint n'était pas venu, il ne pouvait pas leur donner les enseignements à l'égard des choses à venir dans les détails (Jean 16. 12, 13). Il faut donc consulter les Actes des Apôtres, les épîtres et l'Apocalypse pour avoir plus de renseignements.

2. Les déclarations des apôtres dans les Actes :

2.1. Act. 10. 42 : Pierre dit à Corneille que Jésus est "établi de Dieu juge des vivants et des morts".

2.2. Act. 17. 31 : Paul à Athènes annonce ouvertement qu'un jour Dieu jugera "en justice la terre habitée par l'Homme destiné à cela", c'est-à-dire Jésus ressuscité.

2.3. Act. 24. 25 : Quand Paul se met à parler devant Félix de la justice, de la maîtrise de soi et du jugement à venir, le gouverneur est effrayé et congédie Paul. L'idée du jugement futur épouvante.

3. L'enseignement des épîtres au sujet du jugement :

Le jugement n'est pas la base du message apostolique, mais il en fait partie, même s'il n'est annoncé qu'en dernier ressort.

3.1. Rom. 2. 5-10 : Jugement futur en rapport avec la conduite de chacun.

3.2. Rom. 14. 10-12 et 2 Cor. 5. 10 : La vie de chacun sera mise en lumière.

3.3. 2 Thes. 1. 6-8 ; 2. 11, 12 ; 2 Tim. 4. 1 : Jugement de l'humanité lors de l'apparition du Seigneur pour établir son règne.

3.4. 2 Pi. 3. 7 : Destruction finale des méchants, sans qu'il soit fait mention d'une séance de jugement.

3.5. 2 Pi. 2. 4 et Jude 6 : Jugement des anges déchus. Ils sont à présent enchaînés et dans les ténèbres jusqu'au moment où ils seront finalement condamnés à la perdition.

3.6. Jude 14, 15 : Très ancienne prophétie rappelée par Jude et se rapportant à l'apparition glorieuse du Seigneur.

4. L'Apocalypse :

4.1. Les jugements décrits dans l'Apocalypse se divisent en plusieurs parties. Les chapitres 6 à 16 annoncent trois séries de jugements préparatoires qui doivent purifier la terre pour permettre l'établissement du règne de Christ.

4.2. Les chapitres 17 et 18 décrivent le jugement particulier de la "Grande Babylone", cette fausse église appelée aussi la "grande prostituée". Elle sera constituée de tous ceux qui auront apostasié de la foi et qui formeront un ensemble abominable que le Seigneur jugera irrémédiablement (Apoc. 18. 2).

4.3. Les versets 11 et suivants du chapitre 19 décrivent le jugement des nations montées contre Jérusalem.

4.4. A partir du verset 7 d'Apoc. 21, il s'agit alors du véritable jugement dernier. Deux phases sont mentionnées : la première est la destruction immédiate des armées soulevées par Satan lors de sa libération à l'issue du règne de mille ans (v. 9, 10) et la deuxième est la parution de tous les perdus devant le "grand trône blanc". C'est là que se situe le jugement définitif de tous ceux qui n'auront pas reçu la grâce de Dieu et dont le nom ne sera pas trouvé dans le "livre de vie". Cette séance clôt l'histoire de l'homme responsable.

En résumé, on peut donc distinguer plusieurs jugements à venir envers tout ce qui s'oppose à Dieu :

1. Le jugement de "Babylone la grande".
2. Le jugement des nations qui monteront contre Jérusalem.
3. Le jugement des hommes qui auront survécu à la grande tribulation. Le Seigneur ôtera de la terre tous ceux qui n'ont aucun droit à jouir de son règne millénaire sur la terre, parce qu'ils ont refusé le message de l'évangile du royaume.
4. Le jugement dernier qui s'exercera d'abord envers le diable qui sera jeté dans l'étang de feu où il rejoindra la bête et le faux prophète, puis envers les incrédules que la mort rendra.
5. Le jugement des anges déchus.

En conclusion, retenons cette déclaration très claire concernant le moyen par lequel on peut être sauvé : "Qui croit au Fils a la vie éternelle, mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui" (Jean 3. 36). Cette "colère de Dieu" s'exerce du haut du ciel (Rom. 1. 18). Tout homme la mérite à cause de ses péchés. Mais Dieu offre aujourd'hui sa grâce à tous par l'évangile, laissant à chacun la possibilité de l'accepter ou de la refuser.

Dans tous les temps et sous toutes les latitudes, Dieu a donné à l'homme un moyen de recevoir l'offre divine. Dieu seul connaît le nombre des sauvés dans les pays non atteints par l'évangile. La mesure de responsabilité de chacun est établie selon la parfaite justice de Dieu : "Le juge de toute la terre ne fera-t-il pas ce qui est juste ?" (Gen. 18. 25).

Une autre question, soulevée par notre correspondant, est en rapport avec les paroles du Seigneur Jésus en Jean 3. 18 : "Celui qui ne croit pas est déjà jugé". Cette parole est à mettre en parallèle avec le verset 36 de ce même chapitre et avec Rom. 1. 18 où il est question de la colère de Dieu. La rébellion de l'humanité place tout homme sous la menace de cette colère. Nul ne peut s'y soustraire, à moins d'accepter le pardon divin. Refuser ce pardon, c'est demeurer sous le jugement prononcé. Le jugement final ne modifiera en rien l'acte d'accusation, sinon une circonstance aggravante : le refus de la grâce. Rappelons enfin que "Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu'il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui" (Jean 3. 17).

Les éditeurs

[ Precedente ] [ Remonter ] [ Suivante ]