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Questions
- Réponses - Réflexions
Réflexions :
Le texte
ci-dessus nous conduit à de sérieuses réflexions et nous invite à faire le
point de la situation. Trois ans avant les circonstances relatées en Daniel 10,
le prophète avait compris que l'Eternel allait accomplir les promesses faites
à son peuple par le prophète Jérémie (Dan. 9. 1, 2 ; voir aussi Jér. 29.
10, 11). Cette constatation l'avait conduit à une prière instante, liée à
l'humiliation et à la confession des péchés d'Israël. S'indentifiant à son
peuple coupable, Daniel se place devant Dieu comme intercesseur, non comme
accusateur. Il reconnaît la justice du gouvernement de Dieu, mais il fait aussi
appel aux compassions divines en invoquant le nom de l'Eternel sur Jérusalem et
sur le peuple juif dispersé (Dan 9. 16-19). La situation de ce peuple ressemble
beaucoup à la situation de l'Eglise du Seigneur dans les jours actuels. Il est
donc possible d'en faire la relation sur le plan ecclésiastique, spirituel et
moral avec l'état des croyants aujourd'hui.
Posons-nous donc
quelques questions, aussi bien concernant l'église locale que les assemblées
avec lesquelles la communion devrait pouvoir être goûtée :
- Les privilèges
qui nous ont été donnés par grâce doivent être appréciés à leur
juste valeur. Mais les accaparer égoïstement conduit à l'orgueil et à
l'auto-satisfaction. N'avons-nous pas cultivé un sentiment de supériorité
par rapport à d'autres milieux chrétiens ?
- Les
particularités de chacun entraînent des différences d'appréciation sur
de nombreux points d'ordre secondaire. N'avons-nous pas provoqué des
litiges en plaçant ces points à un niveau fondamental ? La liberté que
nous avons en Christ implique le respect des particularités de nos frères
et soeurs, et c'est la raison de l'exhortation au support mutuel (Eph. 4. 2
; Col. 3. 13).
- Le corps de
Christ composé de tous les rachetés du Seigneur est un. Cette vérité est
généralement reconnue. Mais n'a-t-elle pas dégénéré en pratique, étant
confondue avec l'unité du groupe auquel nous appartenons ? Vivre une réelle
harmonie dans l'Esprit ne peut être réalisé que par le lien de la paix
(Eph. 4. 3). Cela comporte l'absence de toute animosité, de toute
condamnation d'autrui, non seulement dans le groupe local de croyants
auxquels nous sommes unis, mais à l'égard de tous les vrais chrétiens,
membres du corps de Christ.
- Nous
professons nous réunir autour de Jésus et en son nom. Est-ce vraiment Lui
seul qui est au centre ? Notre amour pour Jésus doit inclure son Eglise,
mais n'avons-nous pas souvent envisagé celle-ci comme n'étant que les
assemblées avec lesquelles la communion est réalisée ? Il en est résulté
un état d'esprit sectaire qui se manifeste sous diverses formes.
- A l'opposé de
ces quelques points, un fort courant conduisant au laxisme et à un esprit
de tolérance à l'égard du mal nous entraîne dans un chemin où nous
sommes privés d'une réelle communion avec le Seigneur. Le laxisme et le légalisme
sont des tendances contraires, mais latentes chez tout croyant. Du moment
que l'une des deux est poussée à l'extrême, l'équilibre entre croyants
bascule et il devient difficile de le rétablir.
Constater nos défaillances
ne suffit pas, même en nous en humiliant. Nous avons des ressources en Jésus
Christ. Il est le seul chemin menant à la restauration. Si nous restons attachés
à Lui, nous serons proches les uns des autres. Nous verrons alors que le lien
qui nous unit est solide, puisqu'il est basé sur la personne et l'oeuvre de Jésus.
Nos différences seront appréciées comme des complémentarités que le
Seigneur peut utiliser pour Lui, dans la mesure où chacun demeure près de son
coeur. Alors, nous nous tiendrons debout, chacun à la place où le Seigneur le
veut. Là nous serons rendus capables de Le servir en servant nos frères et
soeurs, où qu'ils se trouvent.
F.
Gfeller
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