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Un Christianisme pratique

Survol de l'épître à Tite

Thème principal : vivre l'évangile,

Mots-clés : piété et bonnes oeuvres,

Définition du principal aspect de l'évangile : "La grâce de Dieu... la bonté de notre Dieu Sauveur et son amour envers les hommes" sont apparus. Ils sont donc concrétisés en Jésus Christ.

Introduction

Tite était un compagnon de Paul ; en lui adressant cette lettre, l'apôtre lui confie un mandat à l'égard des chrétiens de Crète où il l'avait laissé lors de son passage dans cette île. Dans cette épître, on apprend, entre autre, que le chrétien est influencé par la mentalité qui caractérise son environnement. De là vient la sévère mise en garde exprimée à la fin du chapitre 1 et répétée au début du chapitre 3.

L'actualisation de cette épître s'impose à nous qui vivons dans une société en voie de déchristianisation. Même s'il n'y a plus d'esclaves comme autrefois, la majorité des travailleurs occupent une position subalterne dans la société. Il nous est donc possible d'orner l'enseignement de notre Dieu Sauveur, comme les esclaves étaient exhortés à le faire !

Application pratique

Que l'on soit un jeune ou un aîné, cette épître contient des enseignements directement applicables à chacun d'entre nous :

  • Celui qui est investi d'une autorité (appelé surveillant) doit être irréprochable, sage, juste, pieux, etc. (1. 6-9).
  • Le vieillard, homme ou femme, est appelé à être sobre, sérieux, sage, sain dans la foi, dans l'amour et capable d'instruire autrui (2. 2, 3).
  • Les jeunes femmes sont enseignées quant à leur rôle dans la famille, ce qui est de première importance (2. 4, 5).
  • Pour les jeunes gens, l'exhortation qui leur est destinée s'adresse avant tout à Tite lui-même, car, plus encore que son enseignement, son exemple sera déterminant (2. 6-8).
  • Les esclaves (nous pouvons dire aujourd'hui les employés) sont exhortés à la soumission et à l'honnêteté. Ce sont eux qui reçoivent les plus belles promesses : leur conduite peut être l'ornement de l'enseignement de notre Dieu Sauveur. Et cela conduit l'apôtre à donner ensuite un magnifique résumé de l'évangile (2. 9-15).
  • Qui que nous soyons, notre rôle dans la société où nous vivons est défini au chapitre 3, et il est motivé par le fait que nous étions avant notre conversion de même nature que nos concitoyens (3. 3).
  • La grâce dont nous sommes les objets est mise en évidence, d'où résulte une nécessaire application dans l'accomplissement d'oeuvres bonnes et utiles aux hommes (3. 4-8).

Puisque Tite est le destinataire direct de la lettre, c'est à lui qu'incombe la responsabilité de l'enseignement parmi cette population au caractère difficile. L'autorité dont il devait user n'était pas de l'autoritarisme, mais simplement le reflet de l'autorité du Seigneur.

Lorsque quelqu'un doit communiquer un enseignement, ses paroles n'auront d'effet que dans la mesure où sa conduite sera "un modèle de bonnes oeuvres" (2. 7). En disant à Tite : "Que personne ne te méprise", l'apôtre sous-entend que sa conduite sera telle (l'absence de sentiments de supériorité, par exemple) que nul parmi ses auditeurs ne sera porté au mépris à son égard.

Le service de Tite n'était pas facile parmi une population que Paul décrit si négativement. Qu'en est-il aujourd'hui de la civilisation occidentale ? A-t-elle changé le coeur de l'homme ? Le vernis du christianisme est en train de tomber, et les illusions aussi. Nous allons donc devoir affronter des situations de plus en plus difficiles.

Cependant, la ressource reste la même : c'est Jésus, son enseignement, son exemple et sa puissance en nous par l'Esprit Saint. Les versets 12 et 13 du chapitre 2 précisent cette ressource :

  • refus des convoitises et de l'impiété,
  • vie sobre quant à nous-mêmes,
  • vie juste vis-à-vis d'autrui,
  • vie pieuse devant Dieu,
  • attente joyeuse de la venue du Seigneur.

Manifestation concrète de la piété

Les mots-clés de l'épître, nous l'avons noté, sont la piété et les bonnes oeuvres. Pour que la piété soit visible, elle doit se traduire par les bonnes oeuvres. Nous sommes invités à nous y consacrer pour être :

  • un modèle pour les autres (2. 7),
  • zélé pour les faire (2. 14),
  • prêts à tout instant (3. 1),
  • les premiers à les réaliser (3. 8),
  • de bons élèves dans cet apprentissage (3. 14).

Gardons-nous alors de ce qui est dit aux versets 14 à 16 du premier chapitre où les bonnes oeuvres sont même réprouvées quand elles sont accomplies par ceux qui professent connaître Dieu, mais le renient par leurs actes.

Un danger est aussi signalé aux versets 9 à 11 du chapitre 3 : les folles questions, les contestations et les disputes. Ces choses, non seulement sont inutiles et vaines, mais elles aboutissent souvent à un esprit sectaire, car celui qui conteste veut à tout prix avoir raison et se faire des adeptes. Il n'en faut pas plus pour amorcer la division.

Avec les salutations finales, nous avons un exemple des soins de l'apôtre à l'égard de ses compagnons d'oeuvre. Aucune critique, mais plutôt des éloges, aussi bien pour Zénas, inconnu par ailleurs, que pour Apollos que les Corinthiens mettaient en concurrence avec l'apôtre Paul. Prenons exemple de cela dans tous nos rapports fraternels. Bien des conflits de personnes seraient évités !

Ce court survol de l'épître à Tite est suffisant pour nous interpeller, moi d'abord, mais aussi chaque croyant qui désire vivre pratiquement un vrai christianisme, fructueux pour Dieu et pour son prochain.

F. Gfeller

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