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Questions - Réponses - Réflexions


Question :

Quelle différence faire entre un don que Dieu distribue librement à tout croyant et le service que Dieu peut nous donner ?

  • Dieu nous demande-il de servir dans un domaine où nous n'avons pas reçu de don ?
  • S'il accorde un don, donne-t-il sans autre un service avec ?
  • Pourquoi certains dons sont-ils nommés (parole de prophétie, par exemple) dans la Bible alors que d'autres qui semblent importants (enseignement des enfants, par exemple) ne le sont pas ? Doit-on se restreindre à la liste biblique ?
  • Le don d'apôtre existe-il toujours, bien que plus personne ne soit revêtu de l'autorité apostolique ?

Réponse :

Nous voulons aussi laisser à d'autres la possibilité de répondre. Pour cela, nous ne suggérons que quelques idées que tout lecteur pourra compléter s'il le désire:

Selon le chapitre 12 de 1 Corinthiens, les dons sont accordés par l'Esprit Saint, les services s'exercent sous l'autorité du Seigneur et tout ce qui est réalisé l'est par la puissance de Dieu (v. 4-6). Le don peut même être exercé indûment, le chapitre 14 le montre et l'apôtre doit en blâmer les croyants.

Les services, dans le sens de la liste donnée en Romains 12, sont le résultat des dons accordés par la grâce du Seigneur. Ce passage nous exhorte à les exercer pour le bien de tous, comme chaque membre de notre corps fonctionne pour le bénéfice du corps entier.

Plusieurs services peuvent être réalisés sans qu'un don spécifique en soit l'origine, mais aussi des dons particuliers restent inopérants par la faute de l'indolence de celui qui l'a reçu.

La Bible contient plusieurs listes de dons ou de services. Aucune n'est exhaustive, même si on les ajoutait les unes aux autres.

Le don d'apôtre ne peut pas être répété, puisqu'il avait comme fonction l'établissement des bases du christianisme. Le titre d'apôtre a été donné à d'autres qu'aux douze, par exemple à Paul et à Barnabas (Act. 14. 14), mais ce n'est pas une raison pour que quelqu'un se donne actuellement le même titre.


Question :

A un tout jeune croyant qui découvre la Parole de Dieu, et même à une personne seulement intéressée à qui l'on offre une Bible, quel conseil donner concernant l'ordre de lecture des différents livre, et plus particulièrement par quel livre commencer ?

S. Cholvy

Réponse :

Un colporteur raconte l'histoire suivante :

"Il y a quelques années, je suis entré en contact avec un couple qui m'a acheté une Bible, peut-être par curiosité, car ces personnes ne l'ont jamais lue. Je leur recommande instamment de commencer la lecture de la Bible par l'évangile selon Jean. Une année plus tard, en repassant chez eux la dame m'accueille par une volée d'insultes. J'apprends que, contrairement à ce que j'avais recommandé expressément, elle a commencé la lecture de la Bible par le livre de la Genèse. Elle y a découvert des récits qu'elle juge honteux ; si honteux qu'elle appelle la police pour débarrasser la ville de cet homme qui colporte un tel livre (le livre de la Genèse ne cache rien de ce qu'est l'homme dans son état naturel, loin de Dieu). Je lui rends l'argent de la Bible. En la reprenant, je l'ouvre au premier chapitre de l'évangile selon Jean. A ma surprise, elle me laisse lire les premiers versets. Arrivé dans au verset 12 - "Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom" -, la dame m'interrompt et s'exclame :

- La Bible dit vraiment cela ? Mais alors, cela change tout, c'est tout différent de ce que j'avais pensé !

Et elle reprend le livre en s'excusant de sa conduite.

Deux ans plus tard, je repasse chez cette personne. Le changement d'attitude est total. Je découvre qu'elle a lu la Bible, l'a annotée et a souligné des versets. Elle jouit tellement de la Bible qu'elle me dit avoir organisé dans son foyer des lectures bibliques pour des personnes qui ne la possèdent pas ! Preuve en est que pendant notre entretient, une personne est entrée pour venir lire les Saintes Ecritures".

Le conseil le plus judicieux semble de commencer par le Nouveau Testament par la lecture d'un évangile. Un évangéliste recommande de lire l'évangile selon Luc et de remplacer le terme "quiconque" par son propre prénom pour personnaliser la lecture. Mais, dit-il aux lecteurs, vous devez avoir un vrai besoin spirituel, vous devez désirer rencontrer le Seigneur dans votre lecture pour en profiter. Un autre évangéliste conseille aux personnes intéressées par la Bible de lire l'évangile selon Jean et de souligner en rouge tous les "Je suis" prononcés par le Seigneur et en noir les expressions "vous êtes". Et il ajoute : "Si Christ est ce qu'il dit de lui, alors vous êtes ce qu'il dit de vous".

D'autres croyants prennent l'évangile selon Marc pour la lecture et les études en groupe, car étant plus court il permet d'englober plus aisément toute la vie du Seigneur Jésus en quelques mois. Puis le livre des Actes. Etant historique, il paraîtra moins ardu et familiarisera mieux le lecteur au langage de l'Ecriture sainte. Rien n'empêche ensuite que le nouveau converti lise n'importe où dans la Bible, mais qu'il revienne constamment à la lecture des évangiles. La lecture de l'Ancien Testament est plus ardue, même celle des Psaumes, cependant les nombreuses citations qui en sont faites dans le Nouveau Testament permettra au lecteur de s'y référer en se familiarisant ainsi avec cette partie du saint Livre.

De toute façon, la lecture assidue de la Parole de Dieu ne peut qu'apporter un enrichissement spirituel, à condition toutefois que l'on ne recherche pas seulement la connaissance doctrinale, mais la connaissance de la personne de Jésus Christ. Lui-même a dit : "Sondez les Ecritures, ce sont elles qui rendent témoignage de moi" (Jean 5. 39).


Réflexions :

Je suis sensible aux questions que vous posez dans le journal éCHANGES, d'autant plus que je vais faire partie des personnes dépendantes en ce qui concerne la fréquentation des réunions. En comparaison avec le passé, les personnes âgées sont privilégiées.

Il y a, d'autre part, les frères et soeurs qui n'ont plus même la santé pour supporter le transport et le fait de devoir être assis longtemps au local. La privation des réunions d'édification peut être partiellement compensée par la lecture ; la réunion de prière par la prière individuelle ; mais il n'en est pas de même concernant le culte et la participation à la cène. Cet acte collectif a quelque chose de sacré dans ce qu'il représente ; il demeure irremplaçable. A cet égard, les croyants trop âgés en sont privés, mais le Seigneur en tient compte et leur donne des compensations au-delà de ce que nous pouvons supposer. Par contre, je suis affligé de voir, au sujet de la cène, qu'on la transporte chez les particuliers comme une marchandise.

Merci, cher frère, de penser aux frères âgés qui ne peuvent plus prendre part à l'administration, mais qui, comme vous l'écrivez, sont encore alertes spirituellement. A cet effet, ceux-ci devraient être consultés, et avoir la possibilité de s'exprimer par le contact avec les autres frères qui ont des responsabilités. Il y a maintenant vingt ans que je jouis de la retraite. Je n'ai pas eu auparavant le temps pour sonder beaucoup de problèmes aussi bien d'ordre matériel que spirituel.

Avant de vous quitter et malgré ce qui nous attriste, je suis quant à moi réjoui de constater un réveil parmi nous. Des dons avaient été étouffés ou entravés surtout dans le domaine évangélique. Je pense que maintenant ceux-ci pourront s'exercer dans la dépendance du Seigneur. Qu'il en soit loué ! (...)

Georges Perret-Gentil


Réflexions :

Tout privilège a ses pièges. Dans l'Eglise, un arrêt de croissance n'est pas un signe de maturité, mais de vieillissement. Une des raisons principales du manque de croissance paraît être la suivante : Au cours des générations, les familles chrétiennes ont créé leur cercle d'amis parmi les croyants (qui pourrait le leur reprocher ?) Ces cercles ont grandi, des liens de famille se sont formés. Par conséquent, les croyants n'ont pas ou peu d'amis non croyants à inviter aux réunions de l'assemblée locale.

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