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Questions Réponses Réflexions


Question :

Que dit le N.T. au sujet du culte d'adoration ? Pourquoi y a-t-il tant de différences entre les divers milieux chrétiens ? Y a-t-il plusieurs façons de voir la chose et quels sont les dangers ?

Réponse :

Le mot traduit communément par culte signifie service. Il est donc courant d'entendre parler de culte lorsqu'il s'agit d'un service religieux de quelque nature que ce soit. Il est fréquent aussi que le service religieux du dimanche ait deux caractères : un premier moment pour l'adoration et un autre pour la prédication.

Dans plusieurs congrégations évangéliques, le culte du dimanche est surtout réservé à l'adoration, à laquelle s'ajoute la participation à la cène du Seigneur. Plusieurs communautés chrétiennes, en particulier les églises officielles, ont un pasteur pour conduire le culte. Il en résulte que la nature de ces instants est fortement conditionnée par sa personnalité. Par contre, là où aucun pasteur n'officie, chaque participant prend conscience de son propre service d'adorateur, qu'il s'exprime en parole ou dans le silence de son cœur.

Il n'y a pas de règles bibliques qui régissent les détails du déroulement du culte. La parole de Dieu dit simplement que nous rendons culte par l'Esprit de Dieu (Phil. 3. 3). En effet, nous sommes incapables par nous-mêmes de discerner quelles sont les éléments qui traduisent l'hommage à apporter à Dieu. Si l'Esprit Saint nous conduit, il forme en nous les pensées et les sentiments qui conviennent à la louange rendue à notre Dieu et Père. L'adoration qui lui est due est une adoration en esprit et en vérité (Jean 4. 24).

Le niveau spirituel du culte est fonction de la spiritualité de chaque participant, mais aussi de ce qui a marqué chacun durant la semaine écoulée. L'apport sera d'autant plus riche et spontané que nous aurons été occupés du Seigneur.

Cherchant à éviter le ritualisme, nous courons cependant le risque de tomber dans la routine. Prenons garde alors de ne pas créer une anti-routine qui ne serait qu'une autre routine ! La spontanéité est souhaitable, et lorsqu'elle est produite par le Saint Esprit, elle est caractérisée par la ferveur et la sérénité.

Plusieurs éléments entrent en jeu dans un culte d'adoration :

  • Les actions de grâces ; c'est la reconnaissance des cœurs, dire merci avec sincérité.
  • La louange ; c'est exprimer devant Dieu tout ce que nous trouvons beau, grand et digne d'être loué.
  • La bénédiction ; c'est rendre à Dieu tout le bien qu'il nous a fait, tout ce qu'il nous a donné.
  • L'adoration ; ce sont les sentiments profonds du cœur traduits ou non en paroles.
  • La participation à la cène du Seigneur est aussi un élément de l'adoration.

Plusieurs psaumes insistent sur la louange due à Dieu. Cette invitation pressante nous touche, car elle est basée sur le sentiment de la bonté de Dieu : "Célébrez l'éternel car il est bon, et sa bonté demeure à toujours", et cette phrase revient à de nombreuses reprises dans les Psaumes.

Pour être vraiment à l'aise lors du culte, pour s'y sentir dans la présence de notre Seigneur Jésus Christ, il est aussi nécessaire de ne pas négliger les autres rencontres de l'église locale, car c'est là que nos âmes reçoivent la nourriture et l'encouragement dont elles ont besoin. La vie d'une assemblée n'est pas restreinte aux moments de culte, pas plus qu'aux diverses autres occasions où elle se rassemble. Les contacts fraternels, les rencontres fortuites ou organisées, sont autant de situations dans lesquelles la vie communautaire s'épanouit. Ces précieux moments permettent de se préparer à un vrai culte dans la joie et la communion fraternelle. Gardons toutefois à l'esprit que le niveau spirituel du culte est plus élevé que celui des autres réunions.

En effet, l'épître aux Hébreux nous invite à pénétrer jusque dans les lieux saints où Jésus est entré comme précurseur en vertu de son sang versé (Héb. (6. 19, 20 ; 10. 19-22). L'office sacerdotal que Jésus remplit dans le ciel en notre faveur donne toute liberté pour nous tenir devant Dieu et le louer, malgré l'infirmité de notre langage.

Le culte d'adoration est une anticipation du rôle que rempliront les rachetés du Seigneur dans l'éternité : "Bienheureux ceux qui habitent dans ta maison ; ils te loueront sans cesse !" (Ps. 84. 4). Le tableau symbolique brossé par l'Esprit de Dieu en Apocalypse 4 et 5 montre quelle sera la nature de l'activité céleste. L'harmonie des cieux répondra à la terre pour donner gloire à Celui qui est assis sur le trône et à l'Agneau qui a été immolé, et qui vit aux siècles des siècles.


Question :

On parle parfois de "conditions d'exaucement" d'une prière. Si elles existent bel et bien, quelles sont-elles ? Dieu n'est-il pas tout simplement un Dieu de grâce qui répond quand il le désire ?

Réponse :

La Parole donne un enseignement concernant l'exaucement de nos prières à plusieurs endroits. L'accent est mis indifféremment sur :

  • la foi (Matt. 17. 20 ; Marc 11. 24),
  • le commun accord (Matt. 18. 19),
  • notre communion avec le Seigneur (Jean 15. 7),
  • l'obéissance (Jean 15. 14-16),
  • la connaissance de la volonté de Dieu (1 Jean 5. 14, 15).

Outre ces "conditions", plusieurs passages bibliques déclarent clairement :

  • Dieu écoute la prière (Ps. 65. 2),
  • il délivre ceux qui l'invoquent dans la détresse (Ps. 50. 15 ; 145. 18, 19).
  • il répond aux besoins réels (Luc 11. 5-13).

Ce qui doit alors caractériser celui qui prie, c'est l'humilité, la confiance et la reconnaissance du fait même qu'il s'adresse à Dieu (Phil. 4. 6).

Dieu répond selon sa sagesse et la perfection de son amour. Il n'y a rien d'arbitraire ou de fantaisiste en Lui, mais souvent nous ne comprenons pas ses réponses. Il nous suffit alors de croire !


Question :

"Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle participation y a-t-il entre la justice et l'iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ?" (2 Cor. 6. 14). A quelle situation s'applique ce verset et quel sens lui donner ?

Réponse :

Comme souvent dans la Parole, le sens direct d'un verset est absolu, mais son application particulière doit être adaptée aux circonstances. Cette déclaration de l'apôtre Paul est absolue s'il s'agit du mariage d'un croyant avec un incrédule. Le croyant est un membre du corps de Christ ; comment peut-il s'unir (devenir "une seule chair") avec un non-croyant ou avec une personne qui est dans les ténèbres, dans l'iniquité, dans l'idolâtrie ou qui est même associée à "Bélial" ? Plusieurs croyants ont désobéi à cet ordre et se sont attirés inévitablement beaucoup de douleurs.

Le cas est différent s'il s'agit de deux véritables croyants se rendant dans deux communautés chrétiennes différentes. Des tensions risquent de se produire tôt ou tard, et pour les résoudre, l'influence du plus fort va prévaloir. Quand des enfants arriveront dans ce foyer, les difficultés augmenteront encore. Si, malheureusement, ces personnes ont peu de conviction, une entente à l'amiable peut résoudre le problème, mais au préjudice de la prospérité spirituelle.

De toute façon, un mariage chrétien ne devrait se concevoir que dans l'optique d'une même conviction au sujet de la communauté à laquelle se rattacher. éviter les solutions boiteuses permet d'éliminer les problèmes qui se produiront tôt ou tard.

D'autre part, la suite de l'argumentation de l'apôtre montre que ce principe s'applique aussi à d'autres cas, telles que les associations professionnelles, religieuses ou même pour le choix des amitiés.


Réflexion :

Tout privilège a ses pièges. Dans l'église, un arrêt de croissance n'est pas un signe de maturité, mais de vieillissement. Une des raisons principales du manque de croissance paraît être la suivante : Au cours des générations, les familles chrétiennes ont créé leur cercle d'amis parmi les croyants (qui pourrait le leur reprocher ?) Ces cercles ont grandi, des liens de famille se sont formés. Par conséquent, les croyants n'ont que peu d'amis non croyants à inviter aux réunions de l'assemblée locale.

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