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QUESTIONS RéPONSES RéFLEXIONS


Questions :

  1. Quelles conditions remplir pour participer au repas du Seigneur ?
  2. L'Assemblée a-t-elle la responsabilité de vérifier que ses membres les remplissent ?
  3. Un jeune chrétien doit-il faire une demande aux anciens pour participer à la cène ?

Réponses :

Rappelons simplement que le Seigneur a institué lui-même la cène et que l'Esprit Saint a conduit l'apôtre Paul a en développer la doctrine.

Deux passages de la première épître aux Corinthiens mentionnent la cène du Seigneur. Au chapitre 10, l'accent est mis sur la communion qui y est exprimée, et au chapitre 11, il est surtout question du souvenir laissé par notre Sauveur. On cherchera donc la réponse à la première question au chapitre 10, puisque cette notion de communion engage tous les participants.

L'apôtre mentionne d'abord la coupe en disant qu'elle est la communion au sang de Christ versé pour nous (v. 16). Voilà un premier critère : seul celui dont les péchés ont été lavés par ce sang peut prendre part à ce repas. Le verset 17 ajoute que ceux qui prennent part au seul pain de la cène forment un seul corps. Il n'y a plus de différence entre les Juifs et les non-Juifs. Tous les croyants sont donc membres du corps de Christ et sont responsables d'en porter les caractères. Les versets 18-22 illustrent le principe de communion par deux exemples :

L'Israélite qui participait au repas du sacrifice de paix ou d'action de grâces (le seul sacrifice dont il pouvait manger) avait communion avec l'autel. Le sacrificateur et chaque adorateur avaient communion entre eux car ils mangeaient de la même bête sacrifiée sur le même autel.

De même, les païens qui mangeaient de ce qui était sacrifié aux idoles dans leurs temples établissaient une relation avec les démons.

La réponse à la seconde question découle aussi du principe de communion. Puisque chaque croyant, en participant au repas du Seigneur, s'associe avec ceux qui mangent à cette table,  il est nécessaire que l'assemblée s'assure que seuls de vrais croyants y prennent part, soumis à l'autorité du Seigneur et séparés du mal. Ces mêmes considérations fournissent un élément de réponse à la troisième partie de la question. C'est ne pas comprendre le principe de communion que de participer à la cène, de propos délibéré, sans en faire part à ses frères. Que la demande soit adressée aux anciens n'est pas impérative, bien qu'ils aient la responsabilité de veiller sur le troupeau. Toutefois, toujours sur la base du principe de communion, le ou les frères recevant la demande en feront part à l'assemblée qui sera heureuse de recevoir, dans la communion des croyants, quiconque est manifesté comme un membre du corps de Christ et n'est pas dans une situation morale incompatible avec cette communion.


Question :

Un de nos correspondants souhaite que soit traité le thème prophétique mis en évidence par la parabole des dix vierges (Matt. 25. 1-13).

Réponse :

Le Seigneur Jésus a souvent utilisé un langage allégorique pour parler au peuple. La raison en est donnée dans l'évangile selon Matthieu (13. 11-17) : Le Seigneur voulait faire une différence entre la foule des auditeurs et ceux qui étaient disposés à écouter sa parole et à la recevoir. C'est donc aux croyants que s'adressent les paraboles, mais c'est l'Esprit Saint qui les leur fait comprendre. Outre les sept paraboles du chapitre 13, ce même évangile en mentionne encore sept autres, dont l'avant-dernière est celle des dix vierges. La plupart des paraboles dans l'évangile selon Matthieu commencent par ces mots : "le royaume des cieux est semblable à..." ou "a été fait semblable à...". La parabole des dix vierges, par contre, est entièrement en relation avec le futur : "le royaume des cieux sera fait semblable à dix vierges...".

Nous notons aussi que les paraboles donnent un enseignement spécifique et non général, même si plusieurs applications sont possibles. Il en est ainsi de la parabole des dix vierges. Son but est de nous avertir quant à notre état moral à cause de l'imminence de la venue de l'époux. Plusieurs éléments de cette parabole en font comprendre le sens général :

  • Dix vierges sortent à la rencontre de l'époux : c'est l'appel général de l'évangile (Rom. 1. 16)
  • Les dix ont une lampe, signe de leur fonction de témoins pour Christ (Héb. 3. 6, 14)
  • Cinq seulement ont de l'huile, une figure du Saint Esprit, qui éclaire le véritable croyant, non celui qui n'est pas né de nouveau (Rom. 6. 9)
  • L'attente se prolonge et les dix s'endorment : l'Eglise entière s'est endormie spirituellement durant bien des siècles (Rom. 13. 11)
  • Un cri les réveille toutes : c'est la remise en lumière de l'espérance chrétienne, "la venue du Seigneur est proche" (Jac. 5. 8)
  • Les lampes sans huile s'éteignent : l'état spirituel de chacun est mis en évidence (1 Thes. 5. 4)
  • Les vierges sages ne peuvent pas partager leur huile : nul ne peut communiquer le salut à d'autres, mais seulement leur donner la bonne adresse, laquelle est Jésus seul (Ps. 49. 7, 8 ; Act. 16. 31)
  • L'époux arrive et les vierges sages entrent avec lui : quand Jésus viendra, il prendra ceux qui l'auront reçu personnellement comme leur Sauveur (1 Thes. 5. 9, 10 ; 2 Thes. 2. 13, 14)
  • La porte est fermée : il sera tragiquement trop tard pour quiconque aura refusé le salut offert par l'évangile (Luc 13. 22-30 ; 2 Cor. 6. 2)
  • Les cinq autres vierges supplient en vain que la porte leur soit ouverte : tous ceux qui auront refusé la grâce et le pardon de Dieu ne peuvent pas être sauvés par un autre moyen (Act. 4. 12)
  • Vous ne savez ni le jour ni l'heure : notre vigilance doit être continuelle et nul ne devrait renvoyer à plus tard le salut qui lui est offert aujourd'hui (Héb. 3. 7-15).

Voici donc les éléments principaux de la parabole des dix vierges. Ils sont un avertissement pour chacun, applicable à toutes les époques.

L'élément central de la parabole est le cri de minuit : "Voici l'époux, sortez à sa rencontre". Le moyen que Dieu utilise pour réveiller ceux qui dorment est proportionnel à l'intensité de leur sommeil. Une voix normale ne suffit souvent pas, il faut crier ; parfois même il est nécessaire de secouer le dormeur : lors d'un incendie, par exemple. N'est-ce pas ce que Dieu doit souvent faire, car il est question de vie ou de mort pour tous les indifférents.

Sur le plan historique, cette parabole a eu une application particulière dans la première moitié du 19ème siècle. Un état léthargique caractérisait la chrétienté d'alors. Le Seigneur a permis que des croyants attentifs aux enseignements de la Parole arrivent à comprendre le sens de passages tels que 1 Thes. 4. 13-18 pour pouvoir ensuite annoncer publiquement que le Seigneur allait bientôt accomplir sa promesse et prendre auprès de lui son église, laquelle est formée des seuls véritables croyants (à noter que tous les croyants seront enlevés ou ressuscités, pas seulement l'église). Cet enseignement s'est propagé et a produit un grand zèle pour l'évangélisation et pour l'étude de la Parole. Ce zèle s'est beaucoup amoindri au cours des années. Ce nouveau glissement vers la somnolence  nécessitera un nouvel appel au réveil.

Une autre considération générale concernant l'application personnelle de cette parabole : Dans quel groupe suis-je dans cet ensemble ? Ai-je ouvert mon cœur à Jésus pour pouvoir dire franchement : Il est mon Sauveur, je sais que je suis un de ses rachetés ? Lorsque je me sens somnolent sur le plan spirituel, suis-je conscient que le Seigneur me dit : "Réveille-toi, toi qui dort, et relève-toi d'entre les morts" (Eph. 5. 14) ? Oui, le Seigneur me demande de me lever, de sortir de ma léthargie, de faire briller la lampe de mon témoignage pour être prêt à justifier mon espérance (1 Pi. 3. 15).

L'application pratique de cette parabole, que ce soit à titre individuel ou général, est la chose la plus importante. Sur le plan historique, son application est intéressante, mais elle peut conduire à une fausse conclusion : Puisque le cri de minuit a eu lieu vers 1830 et que de nombreuses générations se sont déjà succédées, peut-on croire encore à une telle application ? ou aussi : Les groupes chrétiens qui n'ont pas retenu l'enseignement quant à l'enlèvement de l'église sont-ils exclus de cette espérance ?

Parce que les vierges sages refusent le partage de leur huile, prenons garde aussi de pas en déduire à tort : Je n'ai aucune responsabilité vis-à-vis de mon prochain, car chacun rendra compte pour lui-même, comme les vierges sages qui n'ont pas voulu remettre de leur huile aux folles. Non, de semblables pensées ne sont pas dans l'esprit chrétien, et ce n'est pas le but de cette parabole.

Tout en étant un avertissement solennel, cette parabole est aussi donnée pour nous encourager. Le Seigneur vient : c'est la promesse qu'il a laissée à ses disciples avant de les quitter (Jean 14. 2, 3). Il nous dit : "Je viens bientôt" en le répétant quatre fois dans l'Apocalypse (3. 11 ; 22. 7, 12, 20). A la différence des vierges de la parabole qui devaient simplement accompagner l'époux, nous sommes l'épouse elle-même. L'amour de l'époux qui vient nous chercher pour être toujours avec lui, n'est-il pas suffisant pour nous tenir éveillés ?


Question :

Plusieurs correspondants d'Afrique posent des questions touchant le livre de l'Apocalypse. Dans un but de simplification, voici un plan pour aider à une meilleure compréhension de ce livre biblique. Pensant que cela pourrait être utile à d'autres, nous le transcrivons ci-dessous.

Réponse :

Le siècle qui s'est achevé a connu bien des bouleversements politiques et sociaux. Des dictatures ont souvent dominé la scène. Dans chaque cas, les valeurs chrétiennes ont été abandonnées au profit du matérialisme. Le fiasco qui en résulte porte préjudice aux générations suivantes, et il faudra la venue de Jésus Christ pour établir une ère de paix et de prospérité. Mais auparavant, le mal devra être jugé et ôté. C'est l'enseignement que donne l'Apocalypse, un livre difficile à étudier. Voici, en quelques mots, la structure principale de ce livre :

Le verset 19 du chapitre 1er  est une clef importante à tout le livre :

  1. Les choses que tu as vues, chapitre 1 : la vision du Seigneur exerçant l'autorité sur son église,
  2. Les choses qui sont, chapitres 2 et 3 : la période de l'église qui dure encore aujourd'hui,
  3. Les choses qui doivent arriver après celles-ci, chapitres 4 à 22 : les scènes célestes et terrestres qui suivent l'enlèvement des croyants, lesquels sont vus dans le ciel, sous la forme de 24 anciens.

Les chapitres 4 à 22 peuvent se répartir en diverses phases :

  1. Chapitres 4 et 5, les scènes célestes qui montrent la gloire du Créateur (Chap. 4) et celle du Rédempteur (Chap. 5),
  2. Chapitres 6 à 11, les jugements préparatoires aboutissant à l'intronisation de Christ (chap. 10 v. 15-17),
  3. Chapitres 12 à 16, la grande tribulation d'une durée de 42 mois (chap. 13 v. 5) où Satan est en fureur et subjugue la terre,
  4. Chapitres 17 et 18, le jugement de la "grande Babylone", la fausse église qui doit être détruite avant que soient célébrées les noces de l'Agneau (chap. 19 v. 2),
  5. Chapitres 19 à 22, l'établissement du règne millénaire de Christ et l'état éternel, suite au jugement dernier.

Remarque générale :

Nous pouvons noter que le livre de l'Apocalypse comporte divers tableaux, placés comme des parenthèses, sans que leur position dans le livre suive nécessairement un ordre chronologique absolu (exemple : Chap. 7).

Le chapitre 22 peut être considéré comme une conclusion à tout le livre de l'Apocalypse qui lui-même est une conclusion à la Bible tout entière. C'est la "révélation de Jésus Christ", c'est-à-dire ce que Dieu nous fait connaître au sujet de son Fils et ce à quoi aboutit le plan de Dieu : La gloire du Fils de Dieu et la bénédiction de ses rachetés.


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