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QUESTIONS RéPONSES RéFLEXIONS


Question :

Faut-il baptiser les petits enfants ?

Réponse :

A qui appliquer le baptême a provoqué beaucoup de discussions, car, à ce sujet, nous ne trouvons pas d'instructions précises. De nombreux textes bibliques mentionnent l'administration du baptême chrétien :

  1. L'ordre de baptiser est donné par le Seigneur (Matt. 28. 19)
  2. L'invitation à être baptisé est donnée par les apôtres (Act. 2. 38)
  3. L'application du baptême à plusieurs personnes est souvent mentionnée :
  4. Le baptême est appliqué sur sa demande à l'eunuque de Candace et sur l'indication d'Ananias à Saul de Tarse (Act. 8. 36 ; 22. 16)
  5. Le baptême au nom du Seigneur est administré tardivement à des disciples de Jean Baptiste (Act. 19. 5)

Tous ces cas démontrent qu'il n'y a pas eu uniformité dans la façon d'administrer le baptême. Le principal élément est la signification du baptême que nous trouvons en Romains 6. 3-11. Cet enseignement est primordial, de sorte que le baptême des petits enfants, pratiqué sous la responsabilité des parents, doit être explicité quand l'âge leur permet d'en comprendre le sens.

Disons que le baptême des enfants en bas âge ne se justifie que par le fait que l'on reconnaît la famille du croyant comme une entité établie par Dieu. Quand l'apôtre Paul dit au geôlier de Philippe : "Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et ta maison" il agit ensuite de façon cohérente en le baptisant lui et tous les siens (Act. 16. 31-34). Les parents engagent donc solennellement leur responsabilité s'ils font baptiser leurs enfants.


Question :

Dans Matt. 27. 19, Jésus demande de baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. C'est ce que les chrétiens font en général, qu'ils baptisent des enfants ou des adultes.

Dans Actes 2. 38 ; 8. 16 ; 10. 28 ; 19. 5, il est parlé du baptême "au nom de Jésus" ou "au nom du Seigneur Jésus".

Avez-vous une explication à cette différence ? Personnellement je ne l'avais jamais remarquée.

Yves Jean

Réponse :

  1. La base sur laquelle s'appuie une manière de faire peut être un enseignement donné ou un usage mentionné dans la Bible. S'il y a une différence entre ces deux choses, il me semble que l'enseignement prévaut sur l'usage.
  2. Au début du christianisme, les apôtres insistaient particulièrement sur le nom de Jésus. C'est dans cette optique-là que le baptême était pratiqué.
  3. Nous notons cependant que la Parole n'indique pas quels sont les mots prononcés par les apôtres lorsqu'ils baptisaient.
  4. Est-ce que l'expression " au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit " aurait été comprise par les Juifs ? Je ne le pense pas, car il fallait d'abord l'enseignement à ce sujet, qui ne se trouve pas dans l'Ancien Testament, sinon sous une forme cachée.
  5. Je ne pense pas que nous puissions condamner ceux qui utilisent une expression autre que la plus courante, c'est-à-dire "au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit", à condition toutefois que la base biblique soit respectée. Or nous trouvons les expressions suivantes :

En 1 Cor. 1. 13, l'apôtre laisse entendre que le baptême chrétien est réalisé " pour le nom de ", et il se défend d'avoir baptisé qui que ce soit pour son propre nom. Cela nous montre que la formule utilisée n'est pas prépondérante, mais que seul un nom divin peut être invoqué. D'ailleurs, en passant en revue tous les passages où le baptême est mentionné, j'en trouve davantage où il n'y a aucune mention du nom invoqué que ceux où il est question du nom du Seigneur Jésus.


Question :

J'ai reçu votre documentation dénommée ECHANGES, le numéro 39, avec comme sujet DISCERNER LES TEMPS.

Ma préoccupation est celle-ci : Si les hommes cherchent parfois avec succès à prévoir le comportement futur, alors je demande : comment peuvent-ils anticiper les résultats de ce comportement ?

Chancelline Lurhatwa

Réponse :

Il est évident que les résultats dépendent fortement des comportements : Dans l'A.T. l'éternel promet de grandes bénédictions personnelles et collectives : "si tu écoutes attentivement la voix de l'Eternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements que je te commande aujourd'hui" (voir Deut. 28. 1-14). Mais si le peuple est infidèle une série de maux l'atteindront (v. 15-69).

Dans le N.T. l'apôtre Paul exhorte Timothée à être "le modèle des fidèles, en paroles, en conduite, en amour, en foi, en pureté". (1 Tim. 4. 12). En persévérant dans cette manière de vivre et en veillant sur l'enseignement de la parole de Dieu, Paul assure Timothée qu'il jouirait, avec ses auditeurs, de la protection divine contre les dangers semés sur le chemin du croyant : "Tu te sauveras toi-même et ceux qui t'écoutent" (v. 16). Par contre, l'apôtre constate que l'amour de l'argent (un mauvais comportement) est une racine de toutes sortes de maux (1 Tim. 6. 10).

Faire notre propre volonté produit toujours un mauvais comportement avec ses conséquences inéluctables et néfastes. Par contre, une vie de piété ne dépend pas de nos propres efforts, mais de la grâce : "Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus" (2 Tim. 2. 1).


Réflexion :

Jérémie 16 v. 7 parle de rompre le pain dans le deuil, en consolation au sujet d'un mort... donner à boire la coupe des consolations. Cette coutume en Israël peut être mise en relation, par contraste, avec le pain et la coupe de la cène :

  • Pour Israël, le pain rompu ne semble pas avoir une autre signification que le partage de la nourriture, symbolisant le partage de l'affliction du moment. Ce geste était exécuté par le chef de famille.
  • Pour le chrétien, le pain de la cène a une double signification : outre le signe de la mort du Seigneur et de son corps donné pour nous, ce pain, dont l'unicité est soulignée, représente l'ensemble des rachetés du Seigneur qui forment le "corps de Christ" et la communion fondamentale qui les unit (1 Cor. 10. 17).
  • Sous l'ancienne alliance, le repas évoqué dans ce verset de Jérémie était pris le jour du deuil. Son but était la consolation, c'est-à-dire qu'en participant à ce repas, les invités sympathisaient avec la famille affligée. Le vin dans la coupe devait faire oublier pour un temps la peine occasionnée par ce deuil (voir Prov. 31. 6-7).
  • Avec la cène, le Seigneur enseigne autre chose : en rappelant sa mort, on proclame sa victoire. La cène est généralement prise le jour qui rappelle sa résurrection. Ce n'est pas un deuil que l'on veut effacer, mais le signe d'une oeuvre accomplie pour la purification de nos péchés. C'est aussi la mention du retour de notre Sauveur (1 Cor. 11. 26). Le vin qui remplit la coupe n'est pas là pour faire oublier ; au contraire, cette pleine mesure nous dit la valeur totale du sang de Jésus, "le sang de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés" (Matt. 26. 28).

F. Gfeller

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