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ALLEGORIE DU PANIER

Tout chrétien authentique, qui a donné sa vie à son nouveau Maître, désire ardemment Lui plaire, mais il se rend vite compte de la vanité de ses efforts pour faire quelque chose pour Jésus et lui être agréable.

Il se fixe alors des règles de vie très strictes, s'impose des exercices de piété, se lance dans une étude poussée de la Bible, ou encore entreprend des œuvres de bienfaisance... mais chaque nouvelle entreprise est un nouvel échec. Il a l'impression de ne pas frapper à la bonne porte, de "pédaler dans le vide", comme on le dit familièrement.

A ce point de son expérience, les paroles de Jésus dans le chapitre 15 de l'évangile selon Jean sont pour lui une révélation :

"Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu'il ne demeure dans le cep, de même vous non plus vous ne le pouvez pas, à moins que vous ne demeuriez en moi. Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire" (Jean 15. 4, 5).

J'ai longtemps cherché la signification pratique de ce "demeurez en moi, et moi en vous". Une illustration m'en a fait comprendre la portée : c'est celle du panier d'osier.

On ne peut donc pas remplir d'eau un panier d'osier. C'est l'expérience de beaucoup de chrétiens qui s'efforcent d'aimer Dieu et leur prochain, de vivre la vie de Christ, sans succès. Désirant toujours se remplir de Christ, ils ont l'impression de se vider au fur et à mesure.

Mais voici la clé du problème : la seule manière de remplir d'eau un panier, c'est de le plonger dans l'eau. N'est-ce pas le sens de cette parole : "demeurez en moi, et moi en vous" ?

Je ne dois pas faire d'efforts pour ressembler à Christ - c'est inutile et désespérant - mais m'abandonner à son amour et à sa puissance. Je dois me réfugier en Jésus Christ, comme un enfant se jette dans les bras de son père, parce qu'il sait que là, il a tout : protection, amour, sagesse.

De même, auprès de mon Seigneur, je trouve tout en abondance : pardon, pureté, amour, force, fidélité. Comme la sève coule dans le sarment, ainsi je serai rempli de Christ : mes pensées seront renouvelées, mes sentiments, mes paroles et mes actes seront les siens.

Par une confiance totale au Seigneur, son amour me remplit et me submerge, car il est comme un fleuve immense. Ce "demeurez en moi" implique aussi la dépendance totale. Le sarment doit demeurer attaché au cep et le croyant rester attaché à son Seigneur (Act. 11. 23).

Daniel Seauve

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